Pour le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition) des taxes parafiscales sur certains matériaux de construction ouvrent la porte à l’usage des intrants frauduleux qui engendrent les effondrements des immeubles.
« A ce jour, nous nous interrogeons encore sur les motivations qui ont amené le gouvernement à introduire dans la loi la parafiscalité sur le fer et le ciment », a déclaré M. Bredoumy Soumaila, porte-parole du Pdci, à l’occasion de la rentrée de la Grande cellule de communication du parti.
La taxe parafiscale sur le fer et le ciment a été « vivement combattue par nos élus, mais malheureusement cette loi a été votée et elle a pour conséquence l’aggravation de la cherté de vie dans notre pays et la réduction des capacités des Ivoiriens à acheter un logement », a-t-il ajouté.
« Nous insistons auprès du gouvernement afin que cette loi soit purement et simplement abrogée. La taxation du fer et du ciment contribue à l’usage des intrants frauduleux qui engendrent les effondrements des immeubles », a souligné le porte-parole du Pdci.
Le Parlement ivoirien a adopté une loi instituant des taxes parafiscales sur certains matériaux de construction, notamment le ciment, le fer et le marbre au profit de l’habitat social. Le pays étant confronté à un déficit structurel de logements estimé à 600 000 unités à ce jour.
Les taxes parafiscales sur le ciment, le fer à béton et le marbre devraient permettre de mobiliser chaque année des ressources destinées à financer des logements sociaux sur l’ensemble du territoire et favoriser l’accès des populations les moins nanties à la propriété.
AP/APA