Les réserves extérieures de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) ne permettent d’assurer qu’un peu plus de 4 mois d’importation de biens et services, selon Jean Claude Kassi Brou.
Les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) continuent de subir de plein fouet les conséquences persistantes de la Covid-19 et les répercussions négatives de la guerre russo-ukrainienne. « […] L’augmentation des prix des produits alimentaires et énergétiques sur les marchés mondiaux ainsi que le recul des flux net de capitaux ont conduit à une baisse nette de nos réserves extérieurs et du taux de couverture des émissions monétaires qui est ressorti à 63,2 % à fin décembre 2022. Ce taux de réserve assure à l’union 4,4 mois d’importation de biens et services », a déclaré Jean Claude Kassi Brou.
S’exprimant à l’occasion de la première session ordinaire du Comité monétaire de l’union au titre de l’année 2023, le Gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) a expliqué que l’année 2022 a été marquée par un déficit sans précédent des échanges extérieurs des pays de l’Uemoa. « Le solde de nos échanges extérieurs est ressorti déficitaire à plus de 3 300 milliards de F CFA », a-t-il affirmé.
Les prix des denrées de première nécessité sont ainsi restés élevés. « En janvier 2023, l’inflation est estimée à 6 % ». Cela lui fait dire que « la progression des prix à la consommation demeure encore élevée et largement au dessus de notre cible ». Il précise que l’inflation est ressortie à 7,8 % au dernier trimestre de l’année 2022 contre 8,4 % le trimestre précédent.
Malgré cette conjoncture difficile, l’activité économique est restée vigoureuse en 2022 bien qu’en ralentissement par rapport à l’année précédente avec un rythme de croissance qui devrait ressortir à 5,6 %.
ARD/cgd/APA