Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur la journée internationale des femmes avec l’engagement du président de Macky Sall à s’inscrire durablement dans la matérialisation de leurs droits au Sénégal.
Le Soleil indique que « le président Macky Sall s’engage davantage » pour l’épanouissement des femmes. Présidant mardi 7 mars les Assises nationales de l’entreprenariat féminin à Dakar, il a « annoncé d’importantes mesures qui seront prises aujourd’hui lors de la réunion du Conseil des ministres ». Il est notamment prévu « un plan d’actions de 20 projets phares pour 200 milliards de francs CFA » en vue de soutenir l’entreprenariat et l’autonomisation des femmes qui continuent toutefois de dénoncer des « points défavorables » dans le Code de la famille.
Dans le combat pour les « droits des femmes », Le Quotidien note que « mars », pour dire la marche, est « toujours haute » avec « des retards encore dans l’autonomisation financière, les arts ou au niveau professionnel ».
« Les mesures phares, issues des premières Assises nationales de l’entreprenariat féminin et de l’autonomisation des femmes, feront l’objet d’un examen attentionné de la part du gouvernement, selon le président Macky Sall », a souligné le journal alors qu’EnQuête perçoit dans cette promesse du chef de l’Etat un « Macky qui +courtise+ les femmes » dans un contexte où ses adversaires lui prêtent des ambitions de vouloir se présenter pour une troisième candidature en 2024.
Dans un « spécial 8 mars », Bés Bi creuse des « mines d’or » en allant trouver « 113 femmes qui brillent » dans la société minière de Grande Côte Opérations (GCO), située à Diogo, au nord de Dakar. « Elles sont aux avant-postes en termes de responsabilité et tiennent parfois tête aux hommes qui continuent de dominer malgré tout (…) dans l’exploitation du zircon » sur le site, explique le journal.
Sud Quotidien offre une tribune à la sociologue et féministe Fatou Sow qui profite de cette journée pour traiter des « enjeux du féminisme au Sénégal ». « Parmi les inégalités inhérentes à la société sénégalaise, celle entre les sexes représente un défi primordial : les abolir est un enjeu capital de nos luttes. Ces inégalités sont évidentes et connues », a-t-elle soulevé, faisant soutenir sa critique par les « travaux scientifiques » du sociologue sénégalais Abdoulaye Bara Diop sur les systèmes d’inégalité et de domination dans la société wolof.
« Le féminisme a fondamentalement pointé du doigt la construction sociale des rapports sociaux entre les sexes, comme rapports de pouvoir, leur construction politique dans les cultures africaines : hiérarchie des âges, des sexes, des ethnies, des castes, des classes, des formations sociales, etc. », a poursuivi Mme Sow avant de dénoncer en conclusion la « prise au piège » des femmes entre les préjugés ordinaires des communautés à leur égard, les argumentaires religieux de soumission, les décisions et attitudes paradoxales du politique, légitimées au nom de la culture et de la religion.
L’AS présente « la femme dans tous ses éclats » entre leadership confirmé, enjeux politiques et provocation. Toutefois, « l’image de séductrice et d’artificielle qu’on lui colle par le truchement des productions cinématographiques et dans les médias doit évoluer, selon de nombreuses cadres et chercheuses », rapporte le journal.
ODL/ac/APA