Le passage aux véhicules électriques, la situation des entreprises marocaines et le secteur des centres d’appel au Maroc sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.
Abordant le passage aux véhicules électriques, +Les Inspirations éco+ écrit que le couperet imposé par l’Europe aux constructeurs automobiles, avec l’interdiction de commercialiser des véhicules à moteur thermique dès 2035, « nous pousse à envisager l’avenir du secteur autrement, tant notre dépendance envers le marché européen est forte ».
Elles ne sont pas moins de 18 marques à proposer au Maroc des voitures hybrides ou électriques, avec plus de 71 modèles actuellement disponibles, constate le journal.
Si le potentiel de développement est bien là, de nombreux préalables sont nécessaires pour tirer profit du virage à l’électrique: à commencer par se doter d’un réseau de bornes de recharge électriques, estime-t-il.
L’adoption de mesures incitatives pour promouvoir davantage ces motorisations est aussi impérative, et une étroite concertation avec les pouvoirs publics s’impose également pour instaurer des incitations fiscales ainsi qu’une sorte de bonus-malus afin de booster et démocratiser l’accès aux véhicules électriques, ajoute-t-il.
En tout cas, le Maroc dispose aujourd’hui de tout le retour d’expérience nécessaire pour bien amorcer le virage du tout électrique, conclut-il.
Evoquant la situation des entreprises, +L’Economiste+ relève que les entreprises ont des boulets aux pieds à cause du poids du foncier, de l’accès au financement, de la fiscalité, de l’informel, de la concurrence ou des compétences.
Pour le quotidien, “on ne peut pas attirer des investissements industriels si notre économie n’est pas compétitive”, estimant nécessaire d’aller “débusquer les opportunités dans des recoins insoupçonnés”.
Aux patrons d’aller aussi prendre des risques, avec l’objectif tous les jours de développer leurs entreprises et leurs marchés quelles que soient les difficultés.
De même, il faudrait aussi réinitialiser les méthodes de travail, les planifications et jeter par-dessus bord les stratégies à courte vue et le manque d’anticipation, relève-t-il, estimant que 2023 sera encore une année à risques multiples, ce qui impose de “continuer à rebrancher et changer tous les câbles usés”.
Outre la mise en place de systèmes plus inclusifs qui associent tous les acteurs dans le processus de décision, sans création de richesse, il est aussi impossible de financer les investissements nécessaires à la décarbonation, ce fameux ticket de l’économie de demain, ajoute-t-il.
+L’Opinion+, qui revient sur le secteur des centres d’appels au Maroc, souligne que dans ce secteur, le Maroc n’a plus à prouver ses avantages compétitifs, puisque depuis une dizaine d’années, il s’est taillé une place de choix dans les services de relation client, particulièrement dans ce qu’on appelle le Nearshoring, c’est-à-dire servir les marchés de proximité, comme l’Europe.
Si ce secteur a représenté depuis plus d’une décennie un pilier de l’économie nationale et un grand pourvoyeur d’emplois pour les jeunes, force est de constater que, comme beaucoup d’autres secteurs, celui de la relation client sera chamboulé par l’arrivée de l’Intelligence Artificielle et des chatbots de plus en plus performants, note-t-il.
Non seulement le Maroc perdra son avantage vis-à-vis de ses clients européens, mais il entrera dans une véritable guerre des prix avec des pays comme le Sénégal et Madagascar qui seront de plus en plus agressifs avec des salaires plus bas, estime-t-il, soulignant la nécessité de se repositionner pour sauver ce secteur et lui garantir une croissance pérenne.
HA/APA