La problématique de la fuite des cerveaux, la relation Maroc-BAD et le développement des villes de Casablanca et de Rabat sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce jeudi.
+L’Économiste+, qui revient sur la problématique de la fuite des cerveaux marocains, estime que la victoire de plusieurs étudiants marocains lors des Olympiades panafricaines de Mathématiques pour l’année 2023, où le Maroc s’est illustré en remportant la première place face à des concurrents venus d’une trentaine de pays, « fait un bien fou » après les derniers rapports sur le niveau catastrophique de l’école, particulièrement publique.
Mais, soutenus et poussés, ces Marocains pourront aller dans de grandes écoles, pour devenir ingénieur, chercheur, professeur…, souvent à l’étranger où ils s’épanouieront le mieux, déplore le journal.
Pour le pays, “c’est un drame”, car, au niveau “effarant” du système éducatif, viennent s’ajouter la fuite des “cerveaux” marocains, qui émigrent là où ils trouvent du travail, des salaires et de la considération, relève-t-il, notant que chaque année, environ 700 ingénieurs et 400 médecins en quête de mieux-être quittent le pays.
Aujourd’hui, l’enjeu est de dupliquer à plus grande échelle toutes ces “success stories” qui peuvent servir de référents, d’être dans la capacité à fabriquer un très grand nombre de jeunes cerveaux adaptés à leur monde, mais “surtout de savoir les retenir”, soutient-il.
+Le Matin+ relève que le Maroc demeure le premier client de la Banque africaine de développement (BAD). Selon les derniers chiffres de l’institution, publiés en marge de ses Assemblées annuelles, depuis le début de ses activités opérationnelles en 1967 jusqu’à ce jour, la BAD a mobilisé en faveur du Maroc environ 11,3 milliards d’euros pour 176 projets. Suivent la Tunisie (8,4 milliards d’euros), le Nigeria (7,6 milliards), l’Égypte (6,3 milliards) et l’Afrique du Sud (4,7 milliards) qui ferme le top5 des partenaires.
Pour le Maroc, la majorité des financements est allée au secteur social, devant l’agriculture et le développement rural, le transport et secteur financier. En 2022, six financements ont été approuvés au profit du pays. Le plus important prêt, soit 199 millions d’euros, a été accordé pour le Programme d’appui au développement compétitif et résilient de la céréaliculture.
+L’Opinion+, qui s’attarde sur le développement de Rabat et de Casablanca, estime que la capitale administrative du Royaume, reléguée pendant des décennies au rang de ville-dortoir dans l’imaginaire casablancais, prend des couleurs et s’approprie de plus en plus son nouveau titre de Capitale Africaine de la Culture, alors que Casablanca perd de plus en plus son énergie et son charme, autrefois nourri par de grands festivals et manifestations culturelles, dont les seuls survivants sont les emblématiques Jazzablanca et L’Boulevard.
Casablanca est en phase de se voir supplantée par le Rabat des lumières, qui caracole en tête des classements mondiaux des Smart cities, relève la publication.
Mais bien au-delà de cette dualité, louée par les uns et raillée par tant d’autres, les deux villes, vitrines du Maroc moderne, se révèlent, sans conteste aucun, complémentaires, commente-t-il.
HA/APA