La Guinée va accueillir une centaine de ses ressortissants renvoyés du Sénégal.
Soixante-dix-neuf citoyens guinéens seront expulsés du Sénégal. L’annonce a été faite par Dr Morissanda Kouyaté, ministre guinéen des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Guinéens établis à l’étranger.
Ces ressortissants guinéens ont été appréhendés dans le sillage des violences survenues début juin à Dakar et d’autres villes du Sénégal suite à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse », dans le cadre d’un procès l’opposant a la jeune masseuse Adji Sarr qui l’accuse de viols et menaces de mort.
« Le gouvernement sénégalais avait le choix entre deux choses: c’était de les faire passer devant les juridictions ou de les expulser. Compte-tenu de nos excellentes relations, ils ont choisi de les expulser », a déclaré Dr Morissanda Kouyaté, annonçant que les mis en cause sont attendus à Conakry.
Le chef de la diplomatie guinéenne a déploré l’attitude de ses compatriotes arrêtés pour avoir pris part à des violences politiques internes d’un pays qui les accueille.
« Être appréhendé par un autre pays pour avoir cassé dans ce pays, ça c’est très grave, c’est dangereux », a déploré le ministre qui a demandé à la diaspora guinéenne de respecter les lois de leurs pays d’accueil.
« De notre côté, nous allons nous battre pour résoudre le problème. Les échanges que j’ai eus avec ma sœur ( Aïssata Tall Sall, ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieurs), c’est pour pacifier et c’est pour que les pays ne s’enflamment pas », a assuré M. Kouyaté.
Des centaines de personnes ont été interpellées par les autorités sénégalaises à la suite des violences qui ont secoué le pays du 1er au 3 juin, a annoncé le gouvernement Sénégalais. Officiellement, seize personnes ont été tuées à l’occasion de ces manifestations.
ASD/ac/APA