Les quotidiens sénégalais parvenus samedi à APA titrent principalement sur la sortie de Macky Sall dans une interview avec Le Monde, évoquant sa non-participation à l’élection présidentielle de 2024 et l’application des décisions de justice qui attend son principal opposant, Ousmane Sonko.
EnQuête indique que le président Macky Sall a été « sans détour » dans un entretien accordé au quotidien français Le Monde, revenant entre autres sujets sur sa décision de ne pas briguer un troisième mandat à l’élection présidentielle de février 2024, les contacts entre son homologue Emmanuel Macron et son opposant Ousmane Sonko ainsi que certaines décisions de justice qui frappent ce dernier mais qui ne sont pas encore exécutées.
Sur le débat autour de la troisième candidature, « je ne pouvais pas dire plus tôt que je ne me représenterais pas. Sinon, le pays aurait cessé de travailler », a justifié le président Sall qui souhaite maintenant trouver pour sa coalition, Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir), « un candidat capable de maintenir la coalition unie. Un homme de dialogue ».
Macky Sall a trouvé en revanche « inélégant que Paris missionne une conseillère (de l’Elysée) pour rencontrer son opposant », à savoir Ousmane Sonko, le maire de Ziguinchor (sud) et troisième à la dernière présidentielle avec plus de 15% des suffrages, mais qui n’est pas assuré de participer au prochain scrutin en raison de ses déboires avec la justice sénégalaise. Il a notamment été condamné dans deux dossiers pour corruption de la jeunesse face à la masseuse Adji Sarr et en appel devant le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, pour diffamation. Le très populaire opposant, soutenu par une grande partie de la jeunesse sénégalaise, a qualifié ces condamnations de manœuvres politiciennes destinées à empêcher sa candidature.
Condamné pour deux ans ferme dans son procès avec Adji Sarr, Ousmane Sonko n’est toujours pas arrêté même s’il vit sous un blocus policier depuis plus d’un mois dans son domicile dakarois. Cependant, Macky Sall, qui ne cite pas le nom du leader du parti Pastef, assure dans Vox Populi que « si quelqu’un doit être arrêté, il doit l’être ». « Je ne crains rien, poursuit le chef de l’Etat sénégalais. Rien ni personne ne pourra remettre en cause le processus électoral. L’élection se tiendra et le peuple choisira son président » de la République alors que Ousmane Sonko a prédit dans une récente interview avec la chaîne France 24 « un chaos indescriptible » au cas où sa candidature serait rejetée par le Conseil Constitutionnel.
Le Soleil calcule sous l’angle des partenariats public et privé « les retombées » du Forum Invest In Sénégal, organisé à Dakar du 6 au 8 juillet 2023. Le quotidien national note qu’un « accord de près de 160 milliards de FCFA » a été trouvé « pour valoriser 220 hectares dans la Zone économique de Diass », la même localité qui héberge l’aéroport international Blaise Diagne, située à près de 80 kilomètres de Dakar. Le journal signale également la « signature d’accords d’un montant de 890 milliards FCFA avec le Conseil mondial des investissements et des affaires pour l’Afrique (CMIA) au profit des collectivités territoriales ».
Sur un autre sujet, le célèbre chanteur sénégalais Ismael Lô s’entretient dans une « grande confession » avec L’Observateur sur la vie qu’il mène actuellement. « Je m’endors et me réveille avec le Coran. Je n’ai pas peur de la mort, la vie m’a tout donné », a dit reconnaissant l’artiste. « J’ai levé le pied pour des raisons que je ne saurais expliquer », a-t-il ajouté comme pour expliquer à ses fans sa longue absence remarquée sur la scène musicale.
ODL/ac/APA