Depuis plusieurs heures, le président Mohamed Bazoum subit le courroux d’éléments de sa garde rapprochée, fidèles à leur chef, le général Omar Tchiani.
Le spectre d’un nouveau coup d’État plane sur le Niger. Ce mercredi matin, selon différentes sources, le chef de l’État Mohamed Bazoum s’est vu bloquer les accès à la Présidence par des éléments de sa garde dont les motivations sont jusque-là inconnues.
En ce moment, la situation est toujours confuse. Dans ce contexte, la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) dit avoir « pris connaissance avec stupeur et consternation » de la tentative de coup d’État.
Dans un communiqué, reçu à APA, l’organisation régionale « condamne de la manière la plus vigoureuse cette tentative de prise du pouvoir par la force et appelle les auteurs de cet acte à libérer immédiatement et sans conditions le président de la République démocratiquement élu ».
Pour succéder à Mahamadou Issoufou, Mohamed Bazoum a remporté, au second tour, l’élection présidentielle de février 2021 avec 55,66 % des suffrages valablement exprimés, devant Mahamane Ousmane, crédité de 44,34 % des voix.
Dans l’espace Cédéao où le Mali, la Guinée et le Burkina ont déjà basculé entre les mains de militaires, la Commission « tiendra tous ceux qui sont impliqués dans cet acte, au Niger, pour responsables de la sécurité et de la sûreté du président, des membres de sa famille, des membres du gouvernement et du public en général ».
Sur Twitter, Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union Africaine (UA), a dénoncé les actes « de militaires agissant en totale trahison de leur devoir républicain », avant de leur demander « de cesser immédiatement une inacceptable entreprise ». De son côté, Josep Borell, Haut-Représentant de l’Union Européenne (UE) pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, s’est dit « très préoccupé par les évènements en cours à Niamey » susceptibles de « déstabiliser la démocratie et de menacer la stabilité du Niger ».
ID/ac/APA