Candidat déclaré à la présidentielle de 2024, l’opposant est le sous le coup de deux condamnations de la justice sénégalaise.
L’information est confirmée par l’un de ses avocats, Me Khoureychi Bâ. Selon l’avocat, l’opposant sénégalais Ousmane Sonko a été placé en position de garde à vue vendredi 28 juillet pour vol de téléphone et appel à l’insurrection à la Sureté urbaine du Commissariat central de Dakar où son audition a démarré en début de soirée.
Un peu plus tôt, le procureur de la République près le tribunal de grande instance hors classe de Dakar a indiqué avoir instruit la sureté urbaine pour l’ouverture sans délai d’une enquête exhaustive pour divers délits et crimes à l’encontre d’Ousmane Sonko. Selon le ministere public, l’opposant, président du Parti les Patriotes africains du sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF) « a volé avec violence le téléphone portable d’une femme gendarme, dont le véhicule était garé aux abords de son domicile et a aussitôt appelé le peuple par un message subversif divulgué sur les réseaux sociaux ».
Sous le coup de deux condamnations en première instance dont une pour corruption de la jeunesse contre la jeune masseuse Adji Sarr qui l’accusait de viols et de menaces de mort, Ousmane Sonko qui est arrivé troisième à la présidentielle de 2019 avec 15% des suffrages, a affirmé sur ses réseaux sociaux avoir arraché le téléphone d’un membre des renseignements généraux postés devant son domicile. L’ancien inspecteur des Impôts dont la candidature à la présidentielle de 2024 est pour le moment compromise par ses démêlés avec la justice, a ajouté avoir demandé à la personne de déverrouiller l’appareil et d’effacer les images qu’elle a prises, en vain.
Relativement à son arrestation et des troubles qu’elle pourrait provoquer, le gouverneur de la région de Dakar a pris un arrêté interdisant la circulation des motocyclettes et cyclomoteurs du vendredi 28 juillet à minuit au lundi 31 juillet à minuit. Il en est de même pour la vente de carburant du 28 juillet au 5 août, à minuit.
Début juin, des manifestations qui ont suivi la condamnation de l’opposant par la chambre criminelle à deux ans ferme pour corruption de la jeunesse dans le différend l’opposant à la masseuse Adji Sarr, ont fait 16 morts, selon le gouvernement sénégalais. De son côté, Amnesty International estime que 23 personnes ont perdu la vie lors de ces événements alors qu’un collectif de journalistes dit avoir documenté 29 décès.
AC/APA