Les réserves d’eau dans les barrages marocains continuent de diminuer de manière significative en raison des températures sans précédent dans certaines régions du pays, entraînant une sévère pénurie d’eau et exacerbant la crise de l’approvisionnement en eau potable dans le Royaume.
Selon les données fournies, vendredi, par le ministère de l’Équipement et de l’Eau sur son site officiel, le taux de remplissage des barrages est actuellement de 27,45 %, soit un total estimé de 4,425 milliards de mètres cubes. À la fin du mois de mai dernier, ce taux était de 32,52 %, avec un volume total de 5,246 milliards de mètres cubes.
Cela représente une diminution de plus de cinq pour cent en seulement trois mois, équivalant à l’évaporation d’environ 821 millions m3.
Dans ce contexte, l’expert en climat Ali chroud, a souligné dans une déclaration au site électronique +Hespress+ que « la situation des ressources en eau est critique, atteignant un niveau qualifié de catastrophe naturelle. » Il a expliqué que « les températures exceptionnellement élevées ont établi de nouveaux records, ayant un impact direct sur les niveaux des eaux de surface. »
L’expert climatique a ajouté que le manque de précipitations, qui est la principale source de remplissage des barrages, ainsi que le facteur d’évaporation touchant principalement les eaux de surface, ont largement contribué à la baisse des niveaux d’eau dans les barrages du pays.
Chroud a insisté sur le fait que « la pénurie n’affecte pas seulement les barrages, mais également les zones périphériques et les lacs, qui jouent un rôle crucial dans la satisfaction des besoins de la population. » Il a commenté en ces termes : « Une certaine réduction est normale en été, cependant, malgré des températures non exceptionnelles, nous sommes confrontés à une grave pénurie. »
L’expert a conclu en affirmant que « la sécheresse est devenue une réalité incontournable qui nécessite une gestion rationnelle de la ressource vitale qu’est l’eau. »
Et d’ajouter: « C’est une réalité conditionnée par le climat à laquelle nous ne pouvons échapper, mais pour laquelle nous devons trouver des solutions », plaidant pour une interconnexion des bassins hydrographiques, en tant que projet viable, car, selon lui, il est impossible de changer la réalité de la faible disponibilité en eau.
Pour lui, la solution réside dans l’accélération de la mise en réseau des bassins pour fournir de l’eau potable aux zones résidentielles et de l’eau d’irrigation aux zones agricoles. »
HA/APA