L’Université Mohammed 6 Polytechnique (UM6P) de Rabat abritera la première édition du symposium économique en Afrique organisé par le Policy Center for the News South.
APA- Rabat (Maroc): Envoyé spécial : Abdou Khadir Cissé
Le continent africain peut-il être le nouveau moteur de la croissance de l’économie mondiale ? C’est sur ce grand défi que des experts, universitaires et décideurs politiques échangeront pendant deux jours à Rabat, à l’initiative de l’influent think tank marocain à vocation panafricaine The Policy Center for the News South (PCNS) qui lance, mercredi 21, septembre le premier Symposium économique en Afrique (AES, sigle anglais). Une « idée » du président exécutif du PCSN, Karim El Aynaoui.
A quelques heures de l’ouverture, Lilia Rizk, chargée de l’organisation de l’évènement donne les dernières directives à un groupe réduit de quatre personnes au pied du présidium de l’auditorium du siège imposant du PCNS qu’abrite depuis janvier 2023 l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), dans la périphérie de la capitale du royaume chérifien, Rabat. « Tout est prêt. Nous sommes en train de régler les derniers détails », rassure-t-elle.
Avec sa collègue Oumayma Bouhriba, Lilia Rizk tient au style particulier de la maison : la maîtrise du temps. Pour l’occasion, une équipe de 40 personnes ont travaillé nuit et jour pour permettre au symposium qui ambitionne de devenir un rendez-vous annuel, où les « questions qui façonnent l’avenir du développement économique de l’Afrique » seront à l’honneur.
La première édition de l’AES est axée sur « Le rôle de la science, de la technique et de l’innovation dans la croissance économique de l’Afrique ». Les organisateurs estiment que « les pays africains doivent exploiter le pouvoir » de ces trois leviers pour « propulser la croissance économique à un niveau supérieur » et ainsi « échapper au piège du revenu intermédiaire ». Cela passera par la réorganisation du lien entre « les politiques éducatives, la recherche et le développement, l’innovation et les politiques économiques, en prenant la forme de politiques économiques modernes au service du développement grâce à des feuilles de route claires et des objectifs transparents ».
Venus des quatre coins du monde, les panélistes dont trois feront leur présentation par visioconférence, selon Lilia Rizk, échangeront pendant deux jours au cours de cinq sessions. La première porte sur « Les défis de la politique monétaire : naviguer dans la dynamique de l’inflation face aux chocs d’offre », alors que la deuxième session à laquelle prendra part l’ancien ministre de l’Economie et des Finances tunisien, Hakim Ben Hammouda, réfléchira sur « La gestion de la viabilité de la dette pour relever les défis de la politique budgétaires ».
Au deuxième jour, Arkebe Oqubay Metiku, ancien ministre principal et conseiller spécial du Premier ministre éthiopien partagera sa recette pour « Promouvoir une croissance tirée par l’innovation ». Il sera aux côtés du chef du Service des Activités tertiaires et de l’Economie de la Connaissance au ministère marocain de l’Economie, Ilyes Boumahdi, de l’universitaire Luc Savard (UM6P) et du président du Cercle des économistes (France), Jean Hervé Lorenzi. La troisième réunira des universitaires issus venus du Maroc, du Royaume-Uni, du Canada et de la Tunisie. Ils débattront du sous-thème : « Politique industrielle pour l’innovation et la mise à niveau technologique en Afrique ».
La présentation du rapport annuel sur l’économie africaine bouclera l’événement qui se tient quelques jours après un séisme de magnitude 6,8 à 7,2, qui a frappé la province d’Al Haouz, à 400 kilomètres au sud de Rabat, avec un bilan provisoire de 2900 décès et plus de 5000 blessés. Une preuve supplémentaire de la capacité de résilience marocaine, selon les organisateurs.
AC/te/APA