Le Conseil de sécurité des Nations-Unies a décidé, lundi, de proroger pour une année le mandat de la mission onusienne au Sahara (MINURSO), soit jusqu’au 31 octobre 2024, selon le texte de la résolution 2703, adoptée par 13 voix pour et deux abstentions.
Dans cette nouvelle résolution, l’instance exécutive des Nations-Unies a réaffirmé son soutien à l’initiative marocaine d’autonomie, présentée par le Maroc en 2007, en tant que base sérieuse et crédible.
Les membres du Conseil ont également réitéré leur soutien aux efforts du Secrétaire général de l’ONU et de son Envoyé personnel pour le Sahara, Staffan De Mistura, visant à faire avancer le processus politique en vue d’aboutir à une solution réaliste, pragmatique et durable, basée sur le compromis.
Réagissant à résolution, le Maroc s’est félicité de l’adoption par le Conseil de Sécurité de l’ONU de la résolution 2703 relative à la question du Sahara marocain, soulignant que « l’adoption de cette résolution intervient dans un contexte marqué par la poursuite de la dynamique positive que connaît le dossier ».
En effet, le soutien international grandissant de près d’une centaine de pays à l’Initiative Marocaine d’Autonomie, l’ouverture à Laâyoune et à Dakhla de plus d’une trentaine de Consulats Généraux, la non-reconnaissance de plus de 84% des Etats membres de l’ONU de l’entité fantoche, ainsi que l’essor économique et social de la région dans le cadre du Nouveau Modèle de Développement pour les Provinces du Sud confortent l’approche préconisée par le Royaume dans le traitement de cette question, indique un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères.
« C’est dans ce contexte que le Conseil de Sécurité, à travers la résolution d’aujourd’hui, conforte sa démarche au sujet de la question du Sahara marocain, aussi bien au niveau de l’identification des parties, la consécration du cadre du processus, et la confirmation de sa finalité », souligne la même source.
La résolution a identifié clairement les parties au processus politique, qui doivent assumer leur responsabilité politique, juridique, et morale dans la recherche d’une solution définitive au différend régional sur le Sahara marocain. Elle cite en particulier l’Algérie à six reprises, soit autant de fois que le Maroc, confirmant que l’Algérie est bel et bien la partie principale à ce différend artificiel, constate le communiqué.
De même, la nouvelle résolution consacre les tables rondes comme seul cadre du processus politique, avec notamment la participation de l’Algérie, partie prenante directement interpellée.
Enfin, le Conseil de Sécurité a confirmé que la solution politique définitive ne peut être qu’une « solution politique réaliste, pragmatique, durable et basée sur le compromis ». Ces paramètres sont de nouveau couplés à l’appui du Conseil de Sécurité à l’Initiative marocaine d’autonomie, qualifiée de « sérieuse et crédible ». Il est important de relever, dans ce cadre, que plusieurs pays à travers le monde expriment clairement leur soutien à cette Initiative comme base incontournable de toute solution à ce différend régional.
Par ailleurs, la nouvelle résolution a adressé un rappel à l’ordre au « polisario » concernant ses violations et ses restrictions sur la liberté de circulation de la MINURSO. Elle a demandé de nouveau à l’Algérie de permettre l’enregistrement des populations des camps de Tindouf, ajoute la même source.
« Fort de ses acquis et de la constance de l’approche du Conseil de Sécurité, le Maroc demeure pleinement engagé pour appuyer les efforts du Secrétaire Général de l’ONU et son Envoyé Personnel visant la relance du processus des tables rondes, en vue de parvenir à une solution politique, basée sur l’Initiative marocaine d’autonomie et dans le strict respect de l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale du Royaume », conclut-on.
HA/APA