Le Patronat ivoirien mise sur l’inclusion numérique pour amener les femmes dirigeantes d’entreprises à s’approprier les nouvelles technologies afin de réussir leur business.
Des centaines de femmes, réunies ce mercredi 29 novembre 2023 au siège de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci, Patronat ivoirien), ont pris part au Rendez-vous des entrepreneuses, un évènement qui se tient sous le signe de la célébration des femmes entrepreneures.
Il a lieu chaque année, en novembre, dans le mois de l’entrepreneuriat et est organisé par la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci, Patronat ivoirien) et la Coalition des organisations unies via son entité, le Haut Conseil des femmes cheffes d’entreprise.
Cette journée dédiée à l’entrepreneuriat féminin s’est déroulée autour du thème « Technologie, innovation et entrepreneuriat féminin ». Une thématique qui met en exergue l’inclusion technologique des femmes, mais aussi leur rôle crucial en tant qu’innovatrices et leaders en affaires.
Valérie N’Takpé-Séri, la présidente du Haut Conseil des femmes cheffes d’entreprise, a expliqué que cet espace vise à célébrer les réalisations extraordinaires des femmes entrepreneures qui façonnent une société plus juste et plus équitable et en mettant en question des stéréotypes.
L’objectif du Haut Conseil est de favoriser la création et le développement des entreprises dirigées par les femmes en les accompagnant dans la gestion de leur business, le renforcement de leurs compétences, la saisie des opportunités d’affaires et en favorisant la mise en relation dans différents secteurs.
« Au Haut Conseil, nous œuvrons surtout à une égalité des chances de réussite des femmes et des hommes en entrepreneuriat », a-t-elle souligné. L’organisation veut amener les femmes, à travers les nouvelles technologies, à assurer un équilibre de leur vie sociale et professionnelle.
« Ce qui importe en réalité, c’est de faire en sorte que notre nature de femme, dans une société africaine prédominée par le patriarcat, ne soit pas pour aucune de nous un frein au bon exercice du métier d’entrepreneur », a-t-elle renchéri.
Pour Mme Marthe Rabbiosi, représentante de la présidente du Conseil d’administration de la Coalition des organisations unies, il est « impératif » que les femmes soient à la pointe des mutations technologiques, dans un monde où le digital évolue à un rythme vertigineux.
L’innovation doit être au cœur du management et des process aux fins de « repousser nos limites », a lancé Marthe Rabbiosi, invitant la gent féminine à explorer de nouvelles idées pour rester compétitives sur la scène mondiale.
« Cela nécessite un engagement continu envers la formation, la recherche, le développement afin que nos entreprises puissent prospérer dans un environnement en perpétuel mutation », a-t-elle poursuivi, ajoutant que « la technologie, quant à elle, est le catalyseur de cette transformation ».
La technologie offre des possibilités infinies, facilite la connectivité, l’efficacité opérationnelle et la création de nouveaux marchés. Elle se veut un outil puissant qui favorise l’amplification de l’impact de l’entreprise et l’accélération de la croissance.
Animant une conférence autour du thème « S’approprier les nouvelles technologies pour réussir son business », Mme Valérie Coulibaly, directrice générale d’un groupe d’écoles internationales, a partagé son expérience et montré comment la technologie lui assure une efficacité dans son management.
Elle indiquera qu’elle utilise pour connaître le profil d’apprentissage et adapter la pédagogie selon les différents besoins éducatifs. Grâce à des applicatifs, elle gère ses établissements en Afrique, en Amérique du Nord et en Europe du Nord.
Cette cheffe d’entreprise conseille, pour la recherche de prospects ou pour sa publicité, l’usage des emails, des réseaux sociaux, des sites web, le référencement sur Google, ainsi que Google Business ou WhatsApp Business.
Mme Valérie Coulibaly exhorte les femmes entrepreneures à automatiser leur processus et à utiliser le Cloud pour stocker des données. Elle ambitionne de faire de son réseau éducatif, comprenant 52 nationales, une multinationale éducative ivoirienne.
La vice-présidente de la Commission de promotion de l’entrepreneuriat national à la Cgeci, Mme Florence Koné, a déclaré qu’aujourd’hui, le numérique s’impose comme un levier d’émancipation économique sans pareil pour la gent féminine.
Mme Florence Koné a fait observer qu’Internet donne la possibilité aux femmes d’accéder à des marchés mondiaux, offrant des opportunités d’affaires, pour commercialiser leurs produits et services à une échelle globale.
« Il est à déplorer que la présence féminine reste sous-représentée dans le secteur du numérique », a-t-elle dit. En dépit de progrès significatifs, les défis demeurent nombreux pour les femmes entrepreneures dans leur intégration à ce nouveau paradigme.
Dans ce contexte, la Cgeci s’est engagée à créer un environnement propice à l’épanouissement des femmes dans le monde des affaires à travers des initiatives et des rencontres sur les problématiques de l’entrepreneuriat féminin en Côte d’Ivoire, a-t-elle mentionné.
La Coalition des organisations unies, co-organisatrice de cette journée, est un réseau de 27 entités féminines. Cette plateforme regroupe les femmes du secteur privé, notamment des coopératives et des entrepreneurs de toute taille, allant des TPE jusqu’aux grandes entreprises.
AP/APA