Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent sur une diversité de sujets dominés par les préparatifs de l’élection présidentielle de février 2024 par les camps du pouvoir et de l’opposition au moment où l’opposant Ousmane Sonko croise les doigts après le dépôt de son rabat d’arrêt tandis que le Premier ministre Amadou Ba semble « peiner » à convaincre l’électorat alors qu’il est le candidat désigné par Macky Sall pour le scrutin.
Les Echos évoque de nouveau le rabat d’arrêt d’Ousmane Sonko à la Cour suprême, abordant « les points positifs d’une décision… à risque ». La « bonne nouvelle » est que « les juges de la chambre administrative ne siégeront pas » alors que la « mauvaise » est qu’il « n’y a pas de procédure d’urgence en cas de rabat ». Cela veut dire que la cour peut ne pas tenir compte des délais prévus par la période pré-électorale tandis que le leader du parti dissous Pastef, incarcéré depuis fin juillet, espère toujours recevoir des fiches de parrainage, étape indispensable pour tout candidat à la présidentielle au Sénégal.
En revanche, le journal note que « la requête aux fins de pourvoi est déjà signifiée à l’Agent judiciaire » de l’Etat qui avait introduit un recours auprès de la Cour suprême après une décision favorable à Sonko rendue par le tribunal de Ziguinchor (sud) demandant la réinscription du maire de la ville sur les listes électorales.
Vox Populi note qu’une « mission d’évaluation de Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) débarque au Sénégal » pour préparer la présidentielle de 2024. « Elle va rencontrer tous les acteurs politiques et parties prenantes pour +établir le consensus nécessaire à un environnement propice à la tenue d’élections pacifiques et crédibles+ », souligne le journal.
Pendant ce temps, Sud Quotidien indique que le Mouvement des forces vives de la nation (F24) « sonne l’alerte » pour « la transparence et la sincérité de l’élection présidentielle de 2024 ». Bés Bi constate que le « F24 change de logiciel » alors que l’une des raisons principales de cette organisation de la société civile sénégalaise était d’empêcher la candidature du président sortant Macky Sall à un troisième mandat. Si ce dernier a accédé à sa demande, le F24 voit par contre « ses manifestations interdites » par les autorités. C’est ainsi que le coordonnateur « Mamadou Mbodj et Cie mettent à la disposition de +leurs+ candidats (membres de leur plateforme) un logiciel anti-doublons externes » pour les parrainages qui vont bientôt prendre fin.
Les manœuvres continuent aussi dans le camp du pouvoir avec les « arguments à Amadouer » l’électorat en direction de la prochaine présidentielle, d’après Walf Quotidien, listant les « inaugurations d’infrastructures, tournées, promesses, etc. » tenues par Amadou Ba, l’actuel Premier ministre désigné candidat de la coalition au pouvoir par Macky Sall.
En revanche, Le Témoin note que Amadou Ba est « entre le marteau de son camp et l’enclume de l’opposition » en raison des « tirs groupés » qu’ils continue d’encaisser. « Esseulé dans son camp, mené à la baguette par le président de la République, pilonné par l’opposition, le candidat du pouvoir peine à trouver ses marques », constate le journal.
De son côté, EnQuête essaie de percer « les zones d’ombre » dans l’affaire de la saisie de trois tonnes de cocaïne en haute mer par la Marine sénégalaise, dimanche dernier. « Les suspects sont de nationalité sénégalaise, colombienne, nigériane et bissau-guinéenne. Pour le moment, les dix suspects ne sont pas loquaces », remarque le journal, soulignant que les suspects « seront transférés à la Doctris », un service de la police sénégalaise chargé des enquêtes sur les trafics de drogue, « du redoutable commissaire Ndiaré Sène ».
ODL/ac/APA