Cet officier de l’armée burkinabè était incarcéré à la prison militaire de Ouagadougou depuis janvier 2022, pour « tentative de déstabilisation des institutions ».
Le lieutenant-colonel Zoungrana Arsalane Emmanuel a bénéficié d’une liberté provisoire sous contrôle judiciaire ce jour 29 décembre 2023, a appris APA de sources concordantes.
Elles expliquent que la chambre de contrôle de l’instruction du Tribunal militaire a ordonné sa mise en liberté et son placement sous contrôle judiciaire dont les modalités devront être fixées par le juge d’instruction en charge de son dossier.
L’ordonnance de liberté provisoire prend effet à partir de ce jour.
Selon des sources judiciaires, cette liberté provisoire serait motivée par des questions de santé qui recommandent qu’il soit tenu hors du milieu carcéral.
Le 29 décembre 2022, soit un an jour pour jour, la justice militaire avait placé le lieutenant-colonel Zoungrana sous mandat de dépôt pour «collusion avec des civils pour une déstabilisation des institutions de l’État».
A l’époque, cet officier très influent au sein de la troupe et réputé pro-russe avait bénéficié d’une première liberté provisoire, après plus de onze mois passés derrière les barreaux, pour des faits présumés de déstabilisations du régime de Roch Kaboré, emporté quelques jours plus tard par un coup d’état qui a porté au pouvoir le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, lui-même évincé en septembre 2022 par le capitaine Ibrahim Traoré.
SD/ac/APA