Les autorités burkinabè et russes multiplient les actes de rapprochement entre les deux pays.
Des militaires russes dont des instructeurs sont arrivés cette semaine au Burkina Faso, dans le cadre du renforcement de la coopération militaire et stratégique entre les deux armées, a rapporté, samedi, l’Agence d’informations du Burkina (AIB), citant des sources sécuritaires.
Elle confirme une information diffusée, mercredi 24 janvier 2024, par African Initiative, proche de la Russie. Cette organisation de propagande pro-Moscou a publié, sur Telegram, « les premières images du détachement militaire russe [des] premières unités du Corps africain du ministère russe de la Défense arrivées au Burkina Faso ».
« 100 spécialistes militaires russes sont arrivés dans la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou, avec de l’équipement et des armes. Dans un proche avenir, 200 militaires russes supplémentaires rejoindront les unités. Un contingent total de 300 militaires est prévu », explique African Initiative.
L’AIB affirme que cette arrivée de militaires russes s’effectue dans le « cadre normal des relations privilégiées » et vise à « renforcer la coopération militaire et stratégique entre les deux armées et entre les deux Nations ».
Outre la formation des militaires burkinabè, African initiative indique les « spécialistes russes assureront la sécurité du président de transition, Ibrahim Traoré ».
« Plusieurs tentatives d’assassinat ont été organisées contre lui au cours de la dernière année. Maintenant, le dirigeant burkinabé est à l’abri des menaces et des complots des services de renseignement étrangers », ajoute cette organisation.
Depuis l’arrivée du président Traoré aux affaires en septembre 2022, les relations entre le Burkina Faso et la Fédération de Russie se sont étendues et approfondies dans tous les domaines.
Le 6 décembre 2023, le gouvernement a nommé Aristide Tapsoba, Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Burkina Faso auprès de la Fédération de Russie.
Le 28 décembre 2023, la Russie a rouvert son ambassade à Ouagadougou après une fermeture de 31ans.
DS/ac/APA