Les attaques terroristes se sont multipliées ces dernières semaines.
L’Etat-major général des armées alerte sur « les risques d’attentats récurrents » depuis quelques semaines au Burkina, rapporte une note de service, signé le vendredi 1er mars 2024, par le général de Brigade, Célestin Simporé.
Il explique que les groupes armés terroristes menacent de mener des « attaques kamikazes et (…) d’envergure » contre les positions des Forces de défense et de sécurité (FDS) et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).
Le patron de l’armée dit craindre également des « attentats dans les centres urbains ».
Entre 2016 et 2018, Ouagadougou a fait l’objet de trois attaques jihadistes dont deux revendiquées par Al-Qaida au Maghreb islamique islamique et le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans.
Pour parer à toute éventualité, l’’armée a « relevé le niveau d’alerte » et recommandé une « hausse de la vigilance à tous les niveaux ».
Aussi, les différents postes de sécurité devront être en alerte permanente, des patrouilles dissuasives effectuées, des contrôles et fouilles systématiques des personnes et des engins également effectués.
Le général Simporé a demandé de « renforcer les moyens d’observation avec utilisation possible de miradors, de postes d’observation tels que les pylônes et tout autre disponible ».
Ces dernières semaines, les groupes jihadistes ont fait environ 200 morts dans plusieurs attaques.
Sans l’imputer aux jihadistes, le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Ouahigouya, a rapporté, samedi 2 mars, que les villages de Komsilga, Nodin et Soro, dans la province du Yatenga, région du Nord, ont fait l’objet « d’attaques meurtrières massives », le dimanche 25 février. Le même jour, dans l’est du pays, c’est une mosquée qui était prise pour cible à Natiaboani. Une quinzaine de musulmans avaient aussi été tués en pleine prière de l’aube.
DS/ac/APA