Plus de 7 millions d’électeurs répartis résidant dans 14 régions et dans la Diaspora sont appelés à élire un nouveau président dimanche 24 mars.
Des allégations de prétendues « anomalies » dans le fichier électoral circulent depuis quelques jours sur les réseaux sociaux, notamment concernant trois départements de la région de Matam (nord) qui auraient le même nombre d’électeurs (198718). La Direction Générale des Élections (DGE) a démenti ces informations, affirmant qu’elles sont totalement « fausses ».
Sur son compte X (anciennement Twitter), la DGE a souligné que le département de Ranérou Ferlo ne peut avoir le même nombre de bureaux de vote que le département de Matam, étant donné que l’électorat de Matam est sept fois plus important que celui de Ranérou. En effet, Ranérou compte 27 396 électeurs, tandis que le département de Kanel en compte 117 723. Quant au département de Matam, il compte 170 743 électeurs, portant le total de la région à 315 862 électeurs.
Dans le même esprit, la DGE a clarifié la « baisse de l’électorat dans le département de Pikine » (ouest).). « En 2019, les communes de Keur Massar, Malika, Yeumbeul Nord et Yeumbeul Sud faisaient partie du département de Pikine. Cependant, suite au redécoupage administratif de 2021, ces quatre communes ont été intégrées au nouveau département de Keur Massar. Ce découpage a entraîné naturellement une baisse de l’électorat dans le département de Pikine. Ce dernier est passé de 573.844 électeurs en 2019 à 391.278 électeurs en 2024, soit une diminution de 182.566 électeurs. Ces électeurs ont été transférés au département de Keur Massar », précise la direction chargée de mener les opérations électorales.
Le dimanche 24 mars, une population électorale de 7 371 894 personnes, résidant dans 14 régions et dans la Diaspora, est appelée à élire un nouveau président, après que Macky Sall a renoncé à briguer un troisième mandat après 12 ans passés à la tête du Sénégal.
La Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a dépêché une mission d’observation de 130 membres pour superviser l’élection présidentielle du 24 mars au Sénégal. L’ancien ministre nigérian des Affaires Étrangères, Ibrahim Gambari, qui dirige cette mission régionale, a exprimé, à son arrivée à Dakar lundi, sa satisfaction et son honneur de conduire cette mission dans le pays accueillant du Sénégal, reconnu depuis des décennies comme un modèle de démocratie en Afrique de l’Ouest.
Depuis le 13 mars, 14 observateurs à long terme, des experts électoraux de divers profils, sont déployés au Sénégal pour suivre les développements tout au long du processus électoral. Par ailleurs, 116 observateurs à court terme seront répartis sur l’ensemble du territoire sénégalais afin d’observer le déroulement du scrutin du 24 mars.
Initialement prévu pour le 25 février 2024, le scrutin présidentiel se tiendra finalement le 24 mars prochain.
AC/APA