Un ancien entrepreneur de la défense a accusé Mapisa-Nqakula d’avoir sollicité des pots-de-vin d’une valeur de 2,3 millions de rands (environ 121 000 dollars américains).
Mardi, la police a effectué une perquisition au domicile de la présidente de l’Assemblée nationale sud-africaine, Nosiviwe Mapisa-Nqakula, à Johannesburg, dans le cadre d’une enquête sur des allégations de corruption remontant à sa fonction de ministre de la Défense, plusieurs années auparavant.
Dans un communiqué lu à APA, l’Agence sud-africaine des poursuites judiciaires (National Prosecuting Authority, NPA) a indiqué que des membres de son unité d’enquête avaient perquisitionné la résidence de Mme Mapisa-Nqakula, située dans le quartier de Bruma à Johannesburg, sans fournir plus de détails.
Cette perquisition est largement considérée comme étant liée aux allégations formulées par un ancien entrepreneur de la défense, accusant Mapisa-Nqakula d’avoir sollicité des pots-de-vin d’une valeur de 2,3 millions de rands (environ 121 000 dollars américains) entre 2017 et 2019 alors qu’elle était ministre de la Défense.
Ces accusations font suite à une série d’articles parus dans l’hebdomadaire Sunday Times, faisant état d’une enquête de l’unité d’enquête sur Mapisa-Nqakula, concernant des allégations selon lesquelles elle aurait sollicité et reçu jusqu’à 2,3 millions de rands en espèces, remis dans des sacs-cadeaux par Nombasa Ntsondwa-Ndhlovu, une femme d’affaires de l’industrie de la défense et épouse d’un général de l’armée.
Mapisa-Nqakula a nié ces allégations, et le Parlement a annoncé la semaine dernière qu’elle croyait que la perquisition de son domicile contribuerait à prouver son innocence.
« La présidente du Parlement reste fermement convaincue de son innocence et réaffirme qu’elle n’a rien à cacher », a déclaré le Parlement sud-africain dans un communiqué, ajoutant qu’elle avait « accueilli favorablement les enquêteurs à son domicile, coopérant pleinement lors de la fouille approfondie qui a duré plus de cinq heures ».
Mme Mapisa-Nqakula n’a pas présidé la dernière session de questions-réponses du président Cyril Ramaphosa à l’Assemblée nationale mardi.
JN/fss/ac/APA