En décembre 2023, M. Zuma a fondé son propre parti, reprenant le nom de l’ancienne branche militaire du Congrès national africain.
Le Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud, a appelé l’ancien président Jacob Zuma à comparaître devant une audience disciplinaire mardi prochain pour avoir violé les règles du parti, a annoncé jeudi le Comité national de discipline (NDC).
Le Comité a déclaré dans un communiqué que « M. Zuma est accusé d’avoir enfreint la charte de l’ANC en apportant publiquement son soutien au nouveau parti « uMkhonto we Sizwe » (MK) le 16 décembre 2023 et en figurant sur la liste des candidats du parti MK. »
En décembre 2023, M. Zuma a fondé son propre parti, reprenant le nom de l’ancienne branche militaire du Congrès national africain, et a exhorté les Sud-africains à ne pas voter pour l’ANC lors des prochaines élections générales.
Face à cette situation, le Comité exécutif national (NEC) de l’ANC a décidé de suspendre l’adhésion de l’ancien président et de le soumettre à une procédure disciplinaire.
Fikile Mbalula, secrétaire général du parti, a souligné que « M. Zuma conteste activement l’intégrité de l’ANC et milite pour son évincement du pouvoir, tout en affirmant ne pas avoir renoncé à son adhésion. Cette conduite est incompatible avec l’esprit de discipline organisationnelle et la charte de l’ANC. »
Pour contrer la menace que représente Zuma à la veille d’un scrutin décisif, l’ANC a engagé des procédures judiciaires pour s’opposer d’abord à l’enregistrement du nouveau parti, puis pour demander le changement du nom et du logo de « Umkhonto We Sizwe », qui était le nom de la branche armée de l’ANC pendant l’ère de l’apartheid.
Le parti au pouvoir a également tenté, par le biais de la Commission électorale, de disqualifier l’ancien président en tant que candidat en raison de sa condamnation à 15 mois de prison pour outrage à la justice en 2021. Mais jusqu’à présent, Zuma a réussi à faire échec à toutes ces tentatives devant la justice.
AC/APA avec AFP