Le Burkina Faso ne compte pas se plier aux demandes de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) sur le chronogramme de la transition.
La Cedeao a demandé aux autorités de la transition du Burkina Faso un calendrier de la transition au plus tard le 25 avril prochain. Mais Ouagadougou ne compte pas accéder à cette requête dans la mesure où une transition de trois ans a été déjà adoptée de façon « consensuelle » lors des assises nationales du 28 février.
Ces consultations nationales ont fixé une durée de transition de trente-six mois au nouveau régime pour redresser le pays. Le colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, nouveau chef de l’Etat, ne compte pas céder à ce qu’il considère comme un coup de pression de l’organisation régionale, si l’en croit les propos du porte-parole du gouvernement.
« Le gouvernement du Burkina Faso ne subit qu’un seul délai, celui de bien faire les choses, celui d’agencer son action conformément aux réalités du terrain en toute objectivité avec la plus grande prudence et le plus grand réalisme possible » souligne Lionel Bilgo le porte-parole du gouvernement burkinabé.
L’organisation régionale est « inquiète » des trois ans de transition et suggère une durée plus courte que 18 mois au maximum. Une proposition pour l’instant rejetée par les autorités de la transition burkinabè.
CD/APA