Le gouvernement a accordé une garantie à une banque de la place, pour acquérir du matériel militaire dans le cadre de la lutte contre les groupes djihadistes, a appris APA.
La garantie souveraine porte sur la bagatelle de 252 795 735 523 F CFA et a été validée en Conseil des ministres le 1er mars 2023, au profit de International Business Bank Burkina (IB Bank Burkina), explique le ministre de l’Economie et des Finances, Aboubacar Nacanabo, dans un entretien au quotidien pro-gouvernemental Sidwaya.
Il s’agit d’une caution accordée à IB Bank Burkina pour couvrir une opération d’acquisition de matériels militaires de surveillance et de combat, a indiqué le ministre de l’Economie et des finances Aboubacar Nacanabo, dans une interview publiée ce mercredi par Sidwaya.
Selon M. Nacanabo, c’est le fournisseur de matériels militaires lui-même qui a choisi IB Bank Burkina. Il ne s’agit donc pas d’une faveur faite à cette banque par les autorités de la Transition.
« Si le fournisseur nous proposait une autre banque qui était disposée à couvrir l’opération, nous n’aurions trouvé aucune objection. Le plus important pour nous, c’était d’acquérir du matériel stratégique pour faciliter les opérations aériennes de l’armée », a insisté le ministre Nacanabo,.
Les observateurs ont pendant longtemps relevé le manque d’équipements adéquats de l’armée burkinabè. Au pouvoir depuis septembre 2022, le capitaine Ibrahim Traoré a promis de doter les forces combattantes en matériels de guerre. En novembre, il a lancé un Fonds de soutien patriotique d’une valeur de 100 milliards de F CFA pour prendre en charge et armer les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).
Courant janvier 2023, la Côte d’Ivoire a offert au Burkina Faso du matériel militaire composé de 50 véhicules pickup, 100 fusils d’assaut kalachnikov et 100 000 munitions, d’une valeur estimée à 2,3 milliards de FCFA, pour faire face aux groupes djihadistes.
Depuis 2015, le pays est régulièrement la cible d’exactions djihadistes. En 2022, plus de 300 incidents sécuritaires ont été enregistrés, coutant la vie à plus de 1 135 personnes, dont plus de 50% de civils.
DS/ap/APA