Le Conseil d’administration du Fonds Monétaire International (FMI) doit se prononcer, fin août, sur cette mesure supplémentaire chiffrée à environ 3,16 millions de dollars.
La Guinée-Bissau, selon l’appréciation du Fonds Monétaire International (FMI), est sur la bonne voie. « Les performances ont été satisfaisantes au cours des premiers mois du programme, en particulier du côté des mesures structurelles. L’augmentation des recettes intérieures, la maîtrise de la masse salariale et des autres dépenses et transferts courants seront essentielles pour assurer la viabilité des finances publiques et de la dette », a indiqué l’institution financière dans un communiqué reçu à APA mardi.
Une équipe du FMI, dirigée par José Gijon, chef de mission pour la Guinée-Bissau, a tenu des discussions virtuelles du 17 au 22 mai et des réunions à Bissau du 23 au 30 mai pour discuter de l’évaluation de la Deuxième revue de l’accord au titre de la facilité élargie de crédit, un mécanisme qui fournit une assistance financière aux pays confrontés à des problèmes prolongés de balance des paiements.
À l’issue de la mission, M. Gijon a déclaré que « cinq des huit critères de réalisation quantitatifs à fin mars 2023 ont été atteints. Les trois objectifs manqués étaient le plancher des recettes fiscales en raison principalement d’une baisse du recouvrement des douanes, le plafond des salaires parce que certains fonctionnaires suspendus sur la base du recensement de la fonction publique de l’année dernière ont été réintégrés par voie de recours statutaire et le plancher du solde budgétaire primaire intérieur en raison de la baisse des revenus de la pêche, des dépenses courantes supérieures aux prévisions et du paiement des factures de la société de services publics dues au seul fournisseur d’électricité. »
Poursuivant, il a affirmé que « du côté des réformes structurelles, tous les repères pour la deuxième et un pour les troisième et quatrième revues ont déjà été atteints. Il s’agit notamment de l’installation initiale de 10.000 compteurs électriques prépayés pour augmenter les revenus de l’entreprise de services publics, de la transparence accrue des marchés publics et d’autres mesures clés dans les domaines de la gestion des finances publiques, de la maîtrise des dépenses, de la mobilisation des revenus et de l’État de droit. »
Toutefois, la croissance économique estimée s’est modérée en 2022 à 4,2 %. La flambée des prix des matières premières associée à la guerre en Ukraine, en particulier dans les denrées alimentaires et le carburant, a porté l’inflation moyenne à 7,9 % et contribué à creuser le déficit du compte courant.
Enfin, a soutenu le chef de mission pour la Guinée-Bissau, « à l’avenir, des mesures correctives supplémentaires doivent être prises pour améliorer le solde budgétaire et réduire progressivement la dette publique. Un soutien financier supplémentaire de la communauté internationale, par le biais de subventions et de prêts concessionnels, reste essentiel pour la mise en œuvre réussie du programme soutenu par le FMI. »
La prochaine visite en Guinée-Bissau est prévue dans la seconde quinzaine de septembre.
ID/ac/APA