La Banque africaine de développement a réaffirmé son soutien au programme du gouvernement libyen visant à renforcer la sécurité alimentaire et la résilience dans ce pays d’Afrique du Nord.
Malinne Blomberg, Directrice générale adjointe de la Banque pour l’Afrique du Nord, a donné cette assurance lors d’une réunion de coordination sur l’agenda de la sécurité alimentaire en Libye.
« La sécurité alimentaire est une condition préalable au développement économique, à la stabilité sociale et au bien-être général de la population », a-t-elle déclaré, ajoutant que la Banque travaillait avec d’autres partenaires de développement pour assurer le succès de la stratégie.
La Banque a organisé cette réunion afin d’approfondir le dialogue avec le gouvernement libyen sur les grandes priorités, notamment l’agriculture. Cette réunion s’inscrit dans le cadre des engagements de la Banque en réponse aux défis mondiaux et dans le prolongement des résultats du Sommet de Dakar 2 sur la souveraineté et la résilience alimentaires en Afrique, qui s’est tenu en janvier.
La délégation libyenne était dirigée par M. Mahmoud Al Futaisi, Directeur général du Conseil national de développement économique et social, qui est également responsable de la préparation de la stratégie nationale de sécurité alimentaire. Des délégués de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture, du Programme
alimentaire mondial, du Fonds des Nations unies pour l’enfance, du groupe de la Banque islamique de développement et de la Banque mondiale étaient également présents.
La Banque africaine de développement a mis en place une facilité africaine de production alimentaire d’urgence d’un montant de 1,5 milliard de dollars afin de renforcer la sécurité alimentaire et la nutrition.
Lancée en mai de l’année dernière, cette facilité aide l’Afrique à atténuer la hausse des prix des denrées alimentaires et l’inflation aggravées par le changement climatique, la pandémie de Covid-19 et la guerre de la Russie en Ukraine.
La Banque a également co-organisé un sommet sur l’alimentation en janvier à Dakar, au Sénégal, qui a produit des pactes alimentaires pour les pays africains.
M. El Futaisi a salué les initiatives de la Banque visant à garantir la sécurité alimentaire en Afrique dans un contexte de défis mondiaux.
« Fournir de la nourriture aux Libyens en préparant une stratégie de sécurité alimentaire est primordial pour le gouvernement », a-t-il déclaré, ajoutant qu’en dépit des défis, la définition d’objectifs et d’étapes clairs garantira l’efficacité et l’obtention de résultats.
La réunion a discuté des défis complexes auxquels sont confrontées la formulation et la mise en œuvre des stratégies de sécurité alimentaire, tels que le changement climatique, la gestion de l’eau, la nutrition, et la nécessité de l’inclusion et de la préparation aux réponses d’urgence.
La Banque a partagé son expérience en matière de soutien à d’autres pays de la région du Nord (Égypte et Tunisie) dans la préparation de leur pacte sur la chaîne de valeur du blé. Les agences internationales
ont également partagé leur expérience et leur approche de la sécurité alimentaire.
La réunion a mis en évidence la détermination des partenaires du développement à conjuguer leurs efforts et à renforcer les partenariats afin d’assurer le succès de la première stratégie nationale de sécurité alimentaire de la Libye.
Pour atteindre cet objectif, les participants ont convenu de mettre en place un groupe de travail de coordination et une «Task Force» technique pour piloter la stratégie.
Cela permettra de définir la marche à suivre avec un plan d’action concret et des mesures dans un délai défini.
WN/as/fss/ac/APA