Cette décision est considérée comme un encouragement pour les politiques économiques et les perspectives de redressement de ce pays d’Afrique australe.
Dans un communiqué publié jeudi en fin de journée, le Fonds monétaire international (FMI) a indiqué que son conseil d’administration avait achevé la deuxième revue de l’accord triennal de facilité élargie de crédit (FEC) pour le Mozambique et avait approuvé « le décaissement immédiat de 45,44 millions de droits de tirage spéciaux (DTS) (environ 60,6 millions de dollars), utilisables pour l’appui budgétaire ».
Cela porte le total des décaissements du Mozambique dans le cadre de l’accord FEC à environ 212,1 millions de dollars US.
L’accord de la FEC, qui a été approuvé en juin 2021, vise à aider le Mozambique à faire face à l’impact de la pandémie de Covid-19, à réduire la dette publique et les vulnérabilités de financement, et à favoriser une croissance plus élevée et plus inclusive grâce à des réformes structurelles.
Le montant total de l’accord de la FEC est d’environ 590,2 millions de dollars, ce qui signifie que le Mozambique a reçu jusqu’à présent moins de 40% de l’aide, alors qu’il lui reste encore un an à faire.
Le FMI a toutefois salué la performance du programme du Mozambique, qui a été globalement favorable malgré quelques dérapages dans le domaine budgétaire.
« La performance du programme a été globalement favorable, malgré des dérapages notables dans le domaine budgétaire, tandis que d’importants engagements du programme dans les domaines de la gouvernance budgétaire et de la lutte contre la corruption ont été remplis », a indiqué le Fonds.
Il a noté que les autorités de Maputo avaient pris des mesures substantielles pour relever les défis macroéconomiques et maintenir le programme sur la bonne voie, en particulier pour réduire la masse salariale et maintenir les perspectives budgétaires alignées sur les objectifs du programme.
« La croissance devrait augmenter en 2023, grâce à l’accroissement de la production de gaz naturel liquéfié (GNL), de l’agriculture et des activités de services», a expliqué le Fonds.
Le Mozambique est l’un des Etats membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) qui ont découvert d’importantes réserves de gaz naturel ces dernières années. Les autres sont la Namibie, la Tanzanie et le Zimbabwe.
La croissance du produit intérieur brut (PIB) réel devrait passer de 4,2% en 2022 à 7% cette année, selon les chiffres du FMI publiés jeudi.
L’augmentation attendue des exportations de GNL devrait améliorer la balance des comptes courants à l’avenir.
Le FMI s’est réjoui que le taux d’inflation du Mozambique soit revenu à un chiffre grâce à une politique monétaire proactive et à des prix d’importation favorables pour les carburants et les denrées alimentaires.
Toutefois, le FMI a averti que le Mozambique était confronté à d’importants risques de détérioration de ses perspectives, tels que des retards dans les projets de GNL, des pressions inflationnistes dues à l’augmentation des salaires et la menace de catastrophes naturelles telles que les cyclones tropicaux.
Il a appelé le gouvernement mozambicain à poursuivre la mise en œuvre de politiques et de réformes saines afin de renforcer la résilience, de favoriser la cohésion sociale et de créer des opportunités pour tous.
JN/fss/ac/APA