Selon le comité de crise du Syndicat des enseignants du Tchad (SET), le gouvernement n’a pas tenu ses promesses.
Suspendue depuis le 6 janvier 2024, la grève ressurgit dans le milieu éducatif tchadien.
Au cours d’une communication faite à la presse ce jeudi 14 mars, le président du bureau provisoire du SET, Djimhoudouel Faustin a annoncé une grève sèche et illimitée, entrant en vigueur dès le vendredi 15 mars sur tout le territoire national.
Des promesses non tenues
Le comité accuse le gouvernement de Dr Succès Masra de n’avoir tenu aucune de ses promesses. Prime de dévouement, chèque céréale, rappel des arriérés des titres de transport et des salaires des enseignants nouvellement intégrés, entre autres.
Selon le syndicaliste, le comité a montré sa bonne foi et a respecté toutes les procédures des négociations.
Cependant, du côté du gouvernement, rien n’est fait, a relevé le président du bureau provisoire. « Au contraire, le gouvernement se permet, en pleine négociation, de couper des primes de craie et de documentations de certains enseignants après le recensement biométrique pour, dit-on, faire de l’économie », s’étrangle Djimhoudouel Faustin.
Au-delà, le comité estime que « aujourd’hui, l’école tchadienne et les enseignants ne sont pas une priorité dans notre pays » et appelle ses membres à ne pas « se laisser duper une fois de plus. »
Une grève générale
Depuis le 14 février, le secteur public est paralysé par une grève de deux semaines lancée par différentes plateformes syndicales. Cette interruption des activités fait suite à l’augmentation des prix des hydrocarbures.
A l’expiration du délai, l’Union des syndicats du Tchad (UST) a appelé à une grève générale sèche et illimitée à partir du 11 mars, exigeant du gouvernement le respect du pacte social triennal signé en octobre 2021. Selon les plateformes syndicales signataires de ce pacte, sur les 63 points, 8 seulement sont totalement réalisés et 33 partiellement.
En application de ce mot d’ordre, les universités du Tchad ont fermé, et un service minimum assuré dans les hôpitaux.
Avec l’entrée en grève des enseignants du primaire et du secondaire, le secteur public est désormais à genou.
CA/ac/APA