Une nouvelle crise secoue l’opposition du Soudan du Sud, dans un contexte d’attente d’un nouveau gouvernement.
Cette fois-ci, il ne s’agit pas d’un conflit entre Riek Machar et le président Salva Kiir. Les deux hommes sont toujours à la tête du gouvernement d’union nationale de transition qui pourrait bien tenir bon, malgré quelques difficultés.
Le dernier désaccord politique en date oppose Machar à un général membre du Mouvement populaire de libération du Sud-Soudan (SPLM-IO, opposition).
Les deux hommes se disputent la présidence de l’opposition, qui présente toutes les caractéristiques d’une scission en son sein.
Le général de corps d’armée, Simon Gatwech Dual affirme être le nouveau chef du SPLM-IO, accusant Machar d’avoir trahi la promesse faite au mouvement lorsqu’il a signé un nouvel accord de gouvernement d’unité avec Kiir il y a près de deux ans.
Dual était apparu lors d’une récente réunion de la principale opposition en mode très combatif, exigeant que Machar soit écarté en tant que vice-président du gouvernement de transition.
Les relations entre Machar et Dual se sont envenimées depuis que le premier a limogé le second, alors qu’il était chef de l’aile militaire du mouvement.
Les partisans de Machar ont qualifié de grotesque la tentative de Dual de l’évincer.
Le désaccord entre les deux hommes fait craindre une fâcheuse conséquence sur le gouvernement et un danger pour la mise en œuvre de l’accord de paix de 2018.
Selon certains analystes, cette situation pourrait être particulièrement difficile étant donné que le temps presse pour la mise en œuvre dudit accord.
Le Soudan du Sud a fêté les dix ans de son indépendance en juillet 2011.
WN/as/fss/te/APA