Le conflit armé dans cette partie nord du pays qui a duré du 3 novembre 2020 au 3 novembre 2022, opposait les forces alliées au gouvernement fédéral éthiopien et à l’Érythrée et le Front populaire de libération du Tigré (TPLF).
Les experts des Nations unies en matière de droits de l’Homme ont publié un communiqué de presse dans lequel ils mettent en garde contre d’éventuelles atrocités en Éthiopie. Dans le document publié ce mercredi, la Commission internationale d’experts en droits de l’Homme sur l’Éthiopie a révélé qu’« il y a un risque que les atrocités en matière de droits de l’Homme se poursuivent en Éthiopie, et qu’il est vital que des enquêtes indépendantes sur cette situation désastreuse soient menées ».
« Nous sommes gravement préoccupés par la situation en Éthiopie et par le risque de nouvelles atrocités », a déclaré Mohamed Chande Othman, président de la commission.
Il a ajouté : « Notre rapport montre que l’écrasante majorité des facteurs de risque de futurs crimes d’atrocité sont présents en Éthiopie, notamment les violations graves en cours, la violence, l’instabilité généralisées et l’impunité profondément enracinée ».
Cette mise en garde fait suite à un autre rapport de la commission, présenté au Conseil des droits de l’homme des Nations unies au début du mois, qui concluait que des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité avaient été commis en Éthiopie depuis le 3 novembre 2020, date du début de la guerre au Tigré.
Les dernières conclusions détaillées sont basées sur une évaluation des facteurs de risque pour les crimes d’atrocité, qui sont considérés comme les crimes les plus graves contre l’humanité. Ces crimes, qui comprennent le génocide, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité, sont définis dans le cadre d’analyse des Nations unies pour les crimes d’atrocité. Le rapport de la commission constate que les huit facteurs de risque communs et la majorité des facteurs de risque spécifiques sont aujourd’hui présents en Éthiopie.
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