Des forces érythréennes sont signalées à l’intérieur du territoire disputé par l’Ethiopie et le Soudan a annoncé l’Organisation des Nations unies (Onu).
Le déploiement dans cette zone dite du Triangle d’al-Fashqa intervient dans un contexte de tensions croissantes entre l’Ethiopie et le Soudan pour le contrôle de terres agricoles fertiles.
« Les tensions sont toujours vives dans le conflit le long de la frontière soudano-éthiopienne. Elles impliquent les forces armées soudanaises et éthiopiennes – y compris les milices Amhara – et les forces érythréennes déployées autour de la colonie de Barkhat dans le Grand Fashaga. Des affrontements y sont signalés depuis début mars dernier », a déclaré l’Onu mardi dans son dernier rapport sur la situation en Ethiopie.
Le rapport sur le déploiement a été publié alors que le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a admis pour la première fois que des troupes érythréennes soutenaient les forces de son gouvernement dans son conflit au Tigré. Répondant mardi aux questions des députés, Abiy a déclaré qu’il n’avait aucun intérêt à aggraver les tensions avec le Soudan.
« L’Ethiopie a également de nombreux problèmes et nous ne sommes pas prêts à nous battre. Nous n’avons pas besoin de guerre », a-t-il déclaré dans des remarques traduites en anglais pour une émission télévisée en direct. « Il vaut mieux régler cela de manière pacifique ».
L’Ethiopien et le Soudan ont déployé des armements, notamment des chars et des batteries antiaériennes, dans la région frontalière litigieuse. Le Soudan est aussi en train de construire de nouvelles routes vers la zone frontalière pour en améliorer l’accès pendant la saison des pluies qui commence en juin prochain, a indiqué l’Onu dans un communiqué.
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