L’organisation onusienne veut intensifier la pisciculture à travers le pays avec le tilapia, une espèce de poisson très prisée en Côte d’Ivoire, pour combler les importations massives.
La FAO a organisé, ce mardi 30 avril 2024, à Abidjan, une réunion de Partenariat multi-acteurs de la chaîne de valeur du tilapia d’élevage, une plateforme visant à accompagner le processus de développement durable de la filière.
Cette rencontre a permis aux acteurs de passer en revue les différents projets Fish4ACP, en cours, d’échanger sur les synergies possibles, de renforcer leurs capacités en termes de gouvernance et surtout de discuter de la feuille de route de partenariat multi-acteurs.
Mme Foungnigué Djiré, administrateur pour le projet Fish4ACP à la FAO Côte d’Ivoire, a indiqué que l’organisation onusienne a, dans le cadre de la recherche, rencontré l’Université Nangui Abrogoua pour travailler sur les aliments de poissons.
« On a des tests à faire pour fournir des aliments qui soient de qualité et produits localement à partir de nos matières premières », a-t-elle déclaré, faisant savoir que « l’aliment a le coût le plus cher » dans l’exploitation d’une station d’alevinage.
« L’idée, c’est d’associer une structure nationale en l’occurrence une université qui puisse aider à conduire ces tests et montrer qu’à partir de nos ingrédients locaux, on peut également avoir des aliments de qualité », a-t-il ajouté.
Le partenariat multi-acteurs, inscrit dans le projet Fish4ACP, visant à valoriser le potentiel de la pêche et de l’aquaculture, devrait permettre de mettre ensemble les acteurs de la chaîne de valeur de la filière pêche, tant au niveau du secteur public que du secteur privé.
Dans ce contexte, une feuille de route qui s’étend sur une période de deux ans, de 2024 à 2025, a été établie pour renforcer ce partenariat multi-acteurs. Les acteurs ont durant cette réunion évoqué les activités pour les mois à venir.
Dr Nicole Edwige Nezzi, directrice de l’Aquaculture au ministère ivoirien des Ressources animales et halieutiques, a souligné que l’élevage de poissons devrait davantage contribuer à un relèvement significatif de la production nationale de poissons.
Selon elle, « les capacités de la pêche locale sont plus ou moins atteintes et même amoindries du fait de la surpêche ». Pour ce faire, l’Etat veut, avec les partenaires au développement, accélérer la pisciculture à travers le pays.
Maria Elena Molina Ruz, chargée de projets de coopération à l’ambassade de l’Allemagne en Côte d’Ivoire, a réitéré l’engagement de son pays à accompagner la mise en œuvre du projet FishACP en vue d’un impact à long terme.
La FAO envisage de former une dizaine d’acteurs au Ghana, notamment ceux qui font la production d’alevins, soit cinq du secteur privé et cinq du secteur pour une formation. Ils seront formés dans une écloserie école au Ghana, un pays voisin de la Côte d’Ivoire.
AP/APA