Le pays envisage d’adopter des dispositifs réglementaires en vue d’améliorer l’accès aux ressources et aux réseaux télécoms/TIC pour la fourniture des services financiers mobiles.
Dans cette optique, l’Autorité de régulation des Télécommunications de Côte d’Ivoire (ARTCI, régulateur) a organisé ce vendredi 15 décembre 2023 un séminaire sur « Les conditions et modalités d’accès aux ressources et aux réseaux télécoms/TIC pour la fourniture des services financiers mobiles ».
La Banque mondiale, dans le cadre de la vulgarisation de sa politique d’inclusion financière, recommande l’usage des Codes USSD, un applicatif offrant la possibilité à tout abonné disposant de n’importe quel type de téléphone mobile, d’avoir accès aux services financiers mobiles.
Aujourd’hui, l’objectif de la Banque mondiale est de porter les fournisseurs de services financiers mobiles en Côte d’Ivoire à au moins 30, à l’horizon 2025, contre dix utilisant les Codes USSD en vue de renforcer le taux d’inclusion financière dans le pays.
L’objectif visé par l’institution financière est d’atteindre à l’horizon 2025, au minimum 30 fournisseurs de services financiers mobiles en Côte d’Ivoire contre 10 actuellement, utilisant les Codes USSD, un dispositif réglementaire adéquat et incitatif.
Le séminaire s’est tenu au siège de l’ARTCI, l’organe de régulation du secteur des Télécommunications en Côte d’Ivoire, sous la présidence de Valy Coulibaly, représentant de la directrice générale de la structure, Mme Namahoua Touré.
Cette session, aux dires de Alexandre Ipou, chef de département à l’ARTCI, vise principalement à proposer des mesures idoines pour améliorer les conditions de service des fournisseurs à valeur ajoutée de façon générale et plus particulièrement la fourniture des services financiers mobiles.
Selon lui, les défis majeurs sont d’accroître la dernière catégorie de fournisseurs afin d’impulser beaucoup plus l’inclusion financière en Côte d’Ivoire et permettre ainsi aux populations n’ayant pas accès aux circuits traditionnels de financement d’en bénéficier.
Cela devrait permettre, par ailleurs, aux individus qui n’ont pas accès aux services bancaires de pouvoir aussi faire des transactions à travers les offres faites par les fournisseurs de services mobiles », a ajouté M. Alexandre Ipou.
Pour introduire plus de facilités d’exercice pour les fournisseurs, l’ARTCI a pris des mesures afin de réduire certains frais, dont le Code Ussd qui ne se voit plus facturé au regard du nouveau décret en vigueur, a-t-il fait observer.
Cette démarche vise le développement de l’inclusion financière en Côte d’Ivoire. M. Valy Coulibaly a souligné qu’« avec plus de 50 millions d’abonnés à la téléphonie mobile à la mi-2023, les services financiers mobiles comptent plus de 23 millions de clients à cette date ».
Il fera savoir que ceux-ci constituent le moteur de l’inclusion financière dans les pays en développement et particulièrement en Côte d’Ivoire. Outre les transferts d’argents mobiles, l’on observe divers services financiers mobiles, allant des moyens de paiement, aux produits d’épargne, en passant par les crédits et les assurances.
Parmi les fournisseurs de services à valeur ajoutée déclarés auprès de l’Artci, soit 132 au total, une dizaine exercent dans le domaine des services financiers mobiles, via les Codes Ussd qui occupent une place de choix sur ce marché.
« Ensemble nous pouvons construire un écosystème financier numérique plus dynamique et plus inclusif au bénéfice de tous », a conclu M. Valy Coulibaly. Les réflexions devraient permettre de dynamiser l’accès aux services financiers.
AP/APA