Une forte délégation d’investisseurs américains, conduite par le maire de Houston (Texas), Sylvester Turner, a été reçue jeudi par les membres de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci), le Patronat ivoirien.
La rencontre qui s’est tenue à la Maison de l’entreprise, le siège du Patronat au Plateau, le centre des affaires d’Abidjan, a permis pour le maire de Houston et sa délégation, composée d’entrepreneurs, de s’enquérir des opportunités d’affaires en Côte d’Ivoire.
Jérôme Ehui, l’un des vice-présidents du Patronat ivoirien, par ailleurs président de l’Association des professionnels de banque et établissements financiers de Côte d’Ivoire (Apbefci), a conduit les échanges avec ces opérateurs économiques américains.
Les débats ont porté sur la possibilité de coopération entre les parties ivoiriennes et américaines dans divers domaines. M. Jérôme Ehui qui représentait le président de la Cgeci, Ahmed Cissé, s’est réjoui d’accueillir les hôtes américains.
« Nous sommes fiers d’accueillir l’un des maires les plus influents des Etats-Unis. En plus d’être un des chefs de file de la promotion du développement économique équitable, vous vous occupez de l’adaptation à la résilience climatique ainsi que du soutien de la justice sociale », a-t-il fait remarquer.
Il dira ensuite que les investisseurs américains ont fait le « bon choix » de se rendre à la Cgeci, afin de nouer, de par la diversité de la composante de la faîtière, des contacts et des partenariats qui se transformeront éventuellement en joint-venture.
Par ailleurs, soulignera-t-il, que la part du secteur privé dans l’économie ivoirienne n’est pas à négliger, vu qu’elle contribue à hauteur de 75% de la croissance du PIB de la Côte d’Ivoire sur la période 2016-2021.
Il partagera que la Côte d’Ivoire, première puissance économique de l’espace Uemoa, est la porte d’entrée d’un marché de plus de 150 millions de consommateurs francophones répartis dans huit pays et procure une opportunité au niveau de la zone Cedeao qui compte 350 millions d’habitants.
Jérôme Ehui fera observer également que la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) offre des perspectives reluisantes de vendre leurs produits et services à près d’1,2 milliards de consommateurs vivant sur le continent.
Pour lui, investir en Côte d’Ivoire, c’est profiter à la fois des opportunités et des facilités qu’offre le pays, mais c’est également entrer dans un vaste espace communautaire où circulent librement les hommes, les capitaux, les biens et de plus en plus de services.
La ville de Houston est réputée être un grand centre d’affaires connecté à une multitude de centres à travers le monde et dispose d’un important tissu d’entreprises industrielles et innovantes. Cette relation vient élargir le champ d’opportunités des entreprises locales.
Le taux de croissance du PIB de la Côte d’Ivoire s’est établi à 6,5% en 2022, selon les données officielles qui tablent sur un taux de plus de 7% attendu en 2023. Malgré un environnement international difficile, le pays se veut un espace « ready to business ».
Le Programme national de développement (PND 2021-2025) a été aussi présenté aux investisseurs américains, avec des projets divers dont le financement est estimé à 59.000 milliards Fcfa avec un apport de 74% attendu de la part du secteur privé.
« La ville de Houston et le secteur privé ivoirien ont l’opportunité de transformer ce potentiel de coopération en réalités concrètes, sous la forme de projets d’investissements ou de co-investissements », a souhaité le représentant de la Cgeci.
Sylvester Turner, le maire de la 7e plus grande ville des Etats- unis, s’est montré volontaire pour l’établissement d’un partenariat et a partagé l’expérience américaine dans plusieurs domaines, dont celui lié à la médecine.
« Nous voulons établir des rapports positifs avec le secteur public et privé de Côte d’Ivoire », dira Sylvester Turner, en faisant remarquer au préalable, la nécessité pour eux de connaître le Code d’investissement ivoirien afin d’adapter leurs actions.
Il émettra le souhait également que les rapports soient « gagnant-gagnant », de sorte que pour les entreprises américaines, au-delà de faire du profit, puissent contribuer au développement des communautés où elles seront implantées.
La visite de ces investisseurs américains en Côte d’Ivoire qui intervient après celle du Nigéria, s’achèvera au Ghana. Des accords de coopération ont été signés avec la commune d’Abobo, à l’initiative de la ministre des Affaires étrangères, Kandia Camara, par ailleurs maire de ladite cité.
AP/APA