Porté par EDF, Meridiam et Sifca, à travers la société Biovea Energie, le projet devrait permettre d’accroître l’offre d’énergie renouvelable de la Côte d’Ivoire de 46 MW.
« Ce sera la toute première centrale à biomasse sur le réseau électrique du pays », a révélé jeudi le ministre ivoirien des Mines, du pétrole et de l’énergie, Sangafowa-Coulibaly, qui a insisté sur le respect de la date de livraison en 2025.
La pose de la première pierre de la centrale de production d’énergie électrique à combustible biomasse de 46 MW a été faite à Ayébo, une localité de la ville d’Aboisso, située à 116 Km au Sud-Est d’Abidjan. Elle matérialise la transition énergétique en Côte d’Ivoire.
« Avec ce projet, Ayébo accueillera la plus grande centrale à biomasse de Côte d’Ivoire et de la sous-région ouest africaine », a dit le ministre ivoirien de l’Energie. La signature de la convention de concession pour la conception, la construction et l’exploitation a été paraphée en décembre 2019 entre l’Etat et les promoteurs.
Cette centrale sera alimentée à partir de résidus agricoles du palmier à huile produits par 12.000 producteurs et répondra à terme aux besoins en électricité d’environ 1,7 million de personnes. Un projet structurant qui contribuera au développement d’une chaîne d’approvisionnement agricole durable.
Une centrale biomasse produit de l’électricité grâce à la vapeur d’eau dégagée par la combustion de matières végétales ou animales, qui met en mouvement une turbine reliée à un alternateur. La centrale d’Ayébo fonctionnera avec les résidus agricoles du palmier à huile.
La Côte d’Ivoire est le deuxième producteur africain d’huile de palme. M. Mamadou Sangafowa-Coulibaly a en outre annoncé d’autres projets de même nature dans d’autres localités. A savoir la centrale de 73,6 MW à cacao à Divo, la centrale de 25 MW de tiges de coton à Boundiali et une centrale de 20 MW à cacao à Gagnoa.
« Ces centrales sont toutes actuellement en phase d’études », a-t-il précisé. Pour le ministre, tous ces projets en phase de démarrage ou à l’étude, s’inscrivent dans la mise en œuvre d’un mix énergétique comprenant 45% d’énergie renouvelable à l’horizon 2030.
Toute chose qui devrait contribuer à l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre de la Côte d’Ivoire dues à la production d’énergie électrique de source thermique. Le pays s’attèle à réduire ses émissions de CO2 et compte exploiter son potentiel en énergie renouvelable de sources diversifiées.
Ces projets d’énergies renouvelables qui ont été identifiés et qui sont au nombre de 24, sont à divers stade d’élaboration. Ils ont une puissance cumulée de 1535 MW et seront tous opérationnels à l’horizon 2030, selon les plannings de réalisation des centrales hydroélectriques, solaires et à biomasse.
Au cours de cette cérémonie auréolée par la présence du président du Conseil économique, social, environnemental et culturel, Dr Aka Aouélé, également président du Conseil régional du Sud Comoé, les différents partenaires ont pris l’engagement de relever les défis de l’Etat de Côte d’Ivoire.
Dr Aka Aouélé a salué le caractère innovant de ce projet en phase avec les Objectifs de développement durable (ODD) du pays dans le secteur de l’électricité. Ce projet s’inscrit également dans le Programme national de développement (PND, 2021-2025) de la Côte d’Ivoire.
AP/APA