Par Hicham Alaoui
La ville de Tantan, au sud du Maroc, abritera lundi prochain un colloque sur le thème « la culture bidane : Enjeux de préservation de la mémoire et de sauvegarde du patrimoine immatériel », dans le cadre de la 16ème édition du Moussem de la ville, qui débutera ce vendredi et se poursuivra jusqu’au 12 juillet 2023.
Cette rencontre, tenue sous la coordination du Dr. Abdallah Alaoui, expert en patrimoine culturel à la Fondation Almouggar, organisatrice du festival, vise à valoriser le patrimoine culturel Hassani à travers trois sessions thématiques et un atelier dédié à la présentation de recommandations de ce colloque.
Une pléiade de spécialistes et de chercheurs de la culture Hassani marocains et étrangers participera à ce conclave pour mettre en avant les différentes facettes de cette culture riche qui constitue une incarnation de l’identité des sahraouis.
Selon les organisateurs du colloque, la culture Bidane est un ensemble d’interactions patrimoniales, anthropologiques, de relations sociales, de formations artistiques, de rituels et de coutumes distinctifs de la population de la région. Elle est le fruit d’un brassage culturel authentique et profond entre les composantes de la culture hassanie, qui se base sur des expressions orales pour transmettre les expériences et préserver la mémoire collective.
Dans cette perspective et consciente de l’importance de la préservation du patrimoine matériel et immatériel Hassani, la Fondation Almouggar insiste sur la nécessité de sa sauvegarde et de la valorisation de ses différentes manifestations, en particulier celles en voie de disparition en raison de divers facteurs tels que l’urbanisation, la modernisation, les changements de mode de vie et les transformations dans les modes de transmission traditionnels. Cela nécessite la mise en place de méthodologies scientifiques, de mécanismes efficaces et d’outils pertinents pour préserver le patrimoine authentique, veiller à sa durabilité et garantir sa transmission aux générations futures en tant qu’élément essentiel de l’identité nationale.
Dans ce contexte, le colloque abordera de thématiques se rapportant aux enjeux de préservation de la mémoire culturelle hassanie et de sauvegarde du patrimoine immatériel du Sahara. Il s’agit des thématiques suivantes: « Le patrimoine immatériel hassani : l’espace et l’homme », « La culture hassanie : Sauvegarde et valorisation », « Du patrimoine oral au patrimoine numérique : quels horizons pour la culture hassanie ? », « La culture hassanie et les textes législatifs », « Le patrimoine hassani et l’économie culturelle », « La culture hassanie en tant qu’horizon du développement social », « Le rôle des institutions dans la valorisation de la culture hassanie », « La culture hassanie et les cultures voisines : prolongements et intersections » et « Les défis actuels de la culture hassanie ».
Le Maroc est reconnu pour sa diversité culturelle. Depuis la signature de la Convention de l’UNESCO en 2003 visant la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel mondial, le pays a réalisé une avancée qualitative dans la préservation et la promotion de ses différentes cultures en général, et de la culture hassanie en particulier, notamment à travers la reconnaissance par l’UNESCO du Moussem de Tantan en tant que patrimoine mondial immatériel de l’humanité.
HA/APA