Ce sont des mémoriaux où reposent des dizaines de victimes du génocide de 1994.
L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a inscrit quatre sites commémoratifs du génocide au Rwanda sur la liste du patrimoine mondial.
La décision a été annoncée lors du 45ème Sommet de l’UNESCO à Riyad, en Arabie, au début de cette semaine, selon un communiqué parvenu à APA.
Le site du mémorial du génocide de Kigali, le site du mémorial du génocide de Bisesero, le site du mémorial du génocide de Murambi et le site du mémorial du génocide de Nyamata sont les derniers ajoutés à cette liste.
Ce sont des mémoriaux où reposent des dizaines de victimes du génocide de 1994 contre les Tutsis et tous ont des caractéristiques distinctives qui montrent la cruauté avec laquelle les Tutsis ont été massacrés sans pitié, sans épargner personne.
Le mémorial du génocide de Kigali, au cœur de la capitale, où reposent plus de 250.000 victimes, témoigne de l’animosité des tueurs, dont les milices Interahamwe et les extrémistes hutus.
En outre, le mémorial, spécifiquement situé à Gisozi, a exploré toutes les options de conservation de l’histoire du génocide, à tel point que quiconque visite le site comprend tout de la tragédie qui a coûté la vie à plus d’un million de Tutsi en trois mois consécutifs, d’avril à début juillet.
Le mémorial du génocide de Bisesero, situé dans l’ouest du Rwanda abrite des paysages époustouflants et un mémorial du génocide émouvant.
Pendant les premiers jours du génocide, plus de 50.000 Tutsis se sont réfugiés ici dans l’espoir d’échapper aux Interahamwe. Pendant plus d’un mois, ces « braves gens » ont réussi à repousser leurs agresseurs avec seulement des outils agricoles de base. Le 13 mai 1994, un régiment renforcé de soldats et de miliciens s’est abattu sur Bisesero, massacrant plus de la moitié des réfugiés. Lorsque les Français arrivent sur place en juin, il reste moins de 1.300 Tutsis.
Murambi de Nyamagabe, dans la province du Sud, où une école technique était en construction, était un lieu central où les tueurs ont rassemblé tous les Tutsis de la province dans le but de les tuer.
Murambi se trouvait dans la zone Turquoise, créée par les forces de maintien de la paix françaises. Ces dernières ont regardé les Tutsis mourir à Murambi et n’ont rien fait pour arrêter les tueries, même dans la paroisse voisine de Cyanika où quelques survivants ont tenté de s’échapper.
CU/abj/fss/te/APA