La République démocratique du Congo a récemment dénoncé un accord entre l’Union européenne et le Rwanda sur les ressources minières.
Dans un contexte d’escalade de la violence dans les provinces de l’Est, l’Union européenne (UE) a vivement condamné la République démocratique du Congo (RDC) pour son soutien présumé à des groupes armés, notamment les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).
La commissaire chargée des partenariats internationaux, Jutta Urpilainen, a exprimé la consternation de l’UE face à l’aggravation de la situation et aux conséquences désastreuses pour la population congolaise.
L’augmentation du renforcement militaire et de la violence dans l’est de la RDC a entraîné des déplacements massifs et exacerbé une situation humanitaire déjà critique.
Malgré l’allocation de 100 millions d’euros pour l’aide humanitaire en 2023, les besoins énormes et la gravité de la crise continuent de dépasser les ressources disponibles. L’UE a souligné qu’il n’y a pas de solution militaire à la crise et a appelé à un dialogue politique inclusif pour s’attaquer aux causes profondes de l’insécurité.
L’UE a réaffirmé son soutien aux processus de Luanda et de Nairobi et a appelé à leur relance rapide, insistant sur la mise en œuvre des feuilles de route et des mécanismes de vérification existants. Elle a également exprimé sa préoccupation quant au soutien apporté par les États de la région aux groupes armés opérant dans l’est de la RDC.
La RDC a été exhortée à cesser de soutenir les FDLR et d’autres groupes armés, à assurer la protection de sa population et à mettre en œuvre les instructions données à ses forces armées concernant les FDLR.
Dans un souci de transformer l’insécurité et l’instabilité en opportunités de développement partagées, l’UE a souligné l’importance de s’attaquer aux causes profondes du conflit, y compris le trafic de ressources naturelles. La récente signature d’un protocole d’accord sur les matières premières essentielles avec le Rwanda s’inscrit dans cette perspective, visant à promouvoir un approvisionnement durable et responsable en matières premières et à lutter contre le trafic illégal.
Enfin, l’UE a réaffirmé son engagement à promouvoir la paix, la démocratie et le développement durable dans la région des Grands Lacs, tout en exprimant sa gratitude pour la discussion et sa volonté de travailler en étroite collaboration avec le Parlement européen pour mettre fin au conflit dans l’est de la RDC.
CU/as/fss/ac/APA