Dimanche 24 septembre, Paris a annoncé le rappel de son ambassadeur et le retrait des forces françaises du sol nigérien.
Les autorités nigériennes issues du coup d’Etat du 26 juillet ont réagi à l’annonce d’Emmanuel Macron de rappeler son ambassadeur, Sylvain Itté et de retirer les troupes françaises du Niger. « Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, le gouvernement et le peuple nigérien en prennent acte », a déclaré le colonel-major Amadou Abdramane mardi 26 septembre.
Le porte-parole de la junte nigérienne ajoute que Niamey attend que la déclaration du président français « soit suivie d’actes officiels quant au calendrier du retrait des troupes françaises du Niger ».
Selon le colonel-major Abdramane, ce retrait « doit être établi dans un cadre négocié et d’un commun accord pour une meilleure efficacité ».
Dans son entretien avec TF1 et France 2 dimanche 24 septembre, Emmanuel Macron a indiqué que « nous nous concerterons avec les putschistes parce que nous voulons que ça se fasse dans le calme, d’ici la fin de l’année ».
A la tête d’un groupe d’officiers réunis autour du CNSP, le général Abdourahamane Tiani a renversé le régime du président Mohamed Bazoum, le 26 juillet. En réponse aux sanctions imposées immédiatement par la France, notamment la suspension de l’aide au développement, le CNSP a dénoncé les accords de défense avec Paris.
Dans la foulée, les militaires au pouvoir ont demandé aux forces françaises de quitter le sol nigérien. Ces dernières avaient jusqu’au samedi 3 septembre pour s’exécuter. Mais Paris avait refusé de se plier aux exigences des nouvelles autorités nigériennes, arguant que ces dernières ne sont pas légitimes.
Depuis, la tension est montée d’un cran entre les deux capitales. Niamey a déclaré l’ambassadeur Sylvain Itté persona non grata et lui a donné un délai de 48 heures pour plier bagages. Face aux Ambassadrices et aux Ambassadeurs, Emmanuel Macron a demandé au diplomate français de rester, insistant sur la nécessité pour Paris d’être ferme avec les putschistes considérés comme les « seuls problèmes du Niger ». Ce qu’il a réitéré dimanche. « Je vous le dis, les putschistes sont les amis du désordre. Au moment où je vous parle, il y a plus de morts liées au terrorisme islamiste depuis le début du coup d’Etat qu’il y’en a eu dans les 18 mois précédents », a-t-il regretté.
AC/APA