Créée en 1972, l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) est composée de la Guinée, du Mali, de la Mauritanie et du Sénégal.
Trois mois après la suspension de sa participation à l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), la Guinée signe son retour. Dirigée depuis septembre 2021 par une junte militaire, elle justifiait son retrait par le fait que Conakry est sous-représentée au sein de l’organisation ouest-africaine. Son intransigeance a fini par payer parce que le poste de Haut-Commissaire adjoint de l’OMVS est occupé désormais par le candidat proposé par la République de Guinée.
Cette décision a été prise le 19 octobre dernier lors de la deuxième session extraordinaire de l’OMVS organisée en visioconférence et présidée par Mohamed Ould Cheick El Ghazouani, le chef de l’Etat de la Mauritanie. En dehors du Premier ministre guinéen Bernard Goumou, le président de la transition du Mali, colonel Assimi Goita, et le président sénégalais Macky Sall ont pris part à cette rencontre qui avait pour but d’examiner la situation actuelle de l’organisation.
Outre la décision d’octroyer à la Guinée le poste d’adjoint au Haut-Commissaire de l’OMVS, les chefs d’Etats ont donné des orientations engageant le Conseil des ministres de l’organisation à diligenter « dans les meilleurs délais une étude pour voir les modalités de participation de la Guinée aux autres sociétés du système : la SOGED, la SOGEM et la SOGENAV ».
Suivant les instructions des chefs d’Etats, les responsables techniques de l’OMVS devront aussi diligenter le processus de mobilisation des financements pour les projets structurants de l’organisation. Il s’agit notamment du volet navigation, de la réalisation des aménagements hydroélectriques de Koukoutamba et de Gourbassi, des réseaux de transport d’énergie, de l’accès à l’eau potable et du développement des activités visant la sécurité alimentaire.
SD/odl/te/APA