L’organisation onusienne a initié, ce mercredi 13 mars 2024, une consultation avec les différents ministères et les parties prenantes en vue d’adresser de façon efficiente les priorités du pays.
Le Cadre de programmation pays (CPP) est un outil qui définit le partenariat entre la FAO et le gouvernement, en tenant compte des priorités sectorielles nationales pertinentes et du cadre stratégique intégré du système des Nations Unies.
Son élaboration s’inscrit dans le cadre de la Gestion axée sur les résultats (GAR) et des mécanismes de programmation et de planification stratégique de la FAO en Côte d’Ivoire, en réponse aux objectifs stratégiques fixés par le pays et aux priorités de la sous-région ouest africaine.
Il est le fruit de discussions, d’une part avec les institutions et agences nationales, la société civile et les organisations professionnelles agricoles et, d’autre part, avec les agences du Système des Nations Unies (SNU) et les Partenaires techniques et financiers (PTF).
Attaher Maïga, le représentant résident de la FAO en Côte d’Ivoire, a indiqué que les priorités du gouvernement ivoirien, globalement, tournent autour de « l’augmentation de la production et de la productivité et tout ce qui touche aux aspects relatifs aux changements climatiques ».
L’Etat de Côte d’Ivoire, dira-t-il, s’attèle également à dynamiser « le développement des systèmes alimentaires, la nutrition et le cadre de vie en général ». A travers ces consultations, la FAO va travailler sur ces chantiers durant les deux prochaines années.
Dans une présentation, M. Kanga Kouamé, chargé des programmes à la FAO Côte d’Ivoire, a fait état des priorités nationales qui s’appuient d’ailleurs sur le Programme national d’investissement agricole (PNIA 2), actuellement en cours d’exécution.
Le PNIA 2 ressort comme objectifs stratégiques le développement de la valeur ajoutée agro-sylvo-pastorale et halieutique ; le renforcement de systèmes de production agro-sylvo-pastorale et halieutique respectueux de l’environnement et la croissance inclusive, garante du développement rural.
Les domaines de priorités, ciblées sont l’amélioration de la productivité, la durabilité et la résilience des exploitations agro-sylvo-pastorales et halieutiques ; ainsi que l’amélioration de la compétitivité des chaînes de valeur et la promotion des régimes alimentaires sains, nutritifs et inclusifs.
En outre, l’Etat de Côte d’Ivoire entend améliorer son système semencier national, promouvoir des cultures résilientes face aux changements climatiques, contenir les maladies animales et les pestes, et favoriser la croissance bleue (combinaison de l’environnement marin et des écosystèmes côtiers).
Le secteur agricole constitue un pilier majeur de l’économie ivoirienne et représente plus de 20% du PIB et plus de 75% des exportations. Il est le principal moyen de subsistance de deux tiers (2/3) des ménages en Côte d’Ivoire et emploie 65,8% de la population active et près de 40% des femmes.
L’inventaire forestier et faunique de 2019 a révélé 2,77 millions d’hectares de forêts sur un capital de 16 millions ha en 1960. Selon le niveau d’émissions forestières de référence (NERF), le couvert forestier s’est établi à 7,8 millions ha en 1990, puis 5,09 millions en 2000 et 3,4 millions en 2015.
Les estimations actuelles indiquent que 250.000 hectares de forêts sont perdus chaque année en Côte d’Ivoire entre 1990 et 2015, soit une perte de 4,32% par an pour la période 1990-2000 et de 2,69% pour la période 2000-2015.
Les émissions de Gaz à effet de serre (GES) provenant de l’utilisation des terres, du changement d’affectation des terres et de la foresterie sont estimées à 5,5 millions de tonnes de CO2 en 2014, ce qui représente environ 13,75 % des émissions nationales totales GES.
L’objectif de l’atelier était également de mobiliser et impliquer tous les acteurs concernés par l’agroforesterie y compris les femmes et les jeunes dans l’élaboration de la Stratégie nationale de l’agroforesterie en Côte d’Ivoire.
La FAO a organisé un atelier sur le CPP 2023-2025, du 07 au 08 décembre 2023, à Dabou (Sud), qui a permis de recueillir les observations et les priorités des ministères techniques, des organisations professionnelles agricoles, de la société civile et des partenaires techniques et financiers.
AP/APA