L’Inspecteur général d’Etat, Théophile Ahoua N’Doli, envisage pour les années à venir de mettre l’accent sur la formation des auditeurs en vue de la transformation de cette institution.
Organe supérieur de contrôle administratif, d’audit et de promotion de la bonne gouvernance, l’Inspection générale d’Etat (IGE) est l’auditeur interne de l’Etat ivoirien. Il est placé sous la haute autorité du président de la République.
L’IGE est l’héritière d’un long et ancien processus de formalisation d’un système de contrôle qui remonte à 1904 avec la création, par l’administration coloniale, de l’Inspection des affaires administratives (IAA).
Celle-ci devient en 1943 l’Inspection générale des affaires administratives (IGAA). Après l’indépendante, l’IGAA est muée par décret en avril 1961 en Inspection générale des services administratifs (IGSA). En 1967, l’IGSA est transformée en Inspection générale des services publics (IGSP).
Suite à un décret en 2012 et modifié en 2018, la mission de l’Inspection générale d’Etat (IGE) se trouve élargie. Elle couvre aujourd’hui toute entité recevant des ressources de l’Etat de Côte d’Ivoire, avec comme autres missions la coordination, l’étude et le conseil.
Le président du Sénat, Jeannot Ahoussou-Kouadio, a au nom du chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, salué l’initiative de l’IGE de marquer cet instant pour apprécier le chemin parcouru, regarder et tutoyer le passé avec franchise pour mieux se projeter vers le futur.
Théophile Ahoua N’Doli a fait observer que le taux d’exécution des recommandations s’est établi aujourd’hui à 67%, ajoutant que l’Inspection générale d’Etat ambitionne d’atteindre un pourcentage de 85% voire 90%.
Durant les trois dernières années, les agents de l’Inspection générale des impôts ont bénéficié de sessions de renforcement des capacités, estimées à quelque 1.236 heures. Par ailleurs, dans deux-tiers (2/3) des ministères en Côte d’Ivoire, l’IGE a élaboré une cartographie de risques.
Dans l’accomplissement de ses missions, l’IGE se dote chaque année d’un plan stratégique annuel qui sert de fil conducteur aux activités de l’institution et qu’elle soumet à validation au président de la République.
Depuis 2021, l’Inspection général d’Erat est engagée dans un processus de management visant à faire évoluer l’institution vers un système d’information moderne et au diapason des meilleures pratiques nationales et internationales.
AP/APA