Les autorités zambiennes font du lobbying pour accueillir la première usine de vaccins contre le choléra en Afrique, ont confirmé des sources officielles mercredi à Lusaka.
Le président de la Zambie, Hakainde Hichilema, a déclaré que son gouvernement s’engageait auprès des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Africa-CDC) à établir dans son pays le centre de production de vaccins anticholériques de la région.
Selon les estimations, le choléra sévit en Zambie depuis 1977, Lusaka étant l’un des principaux foyers de l’épidémie.
Les participants à la Conférence internationale sur la santé publique en Afrique (CPHIA) plaident en faveur de solutions locales par la mise en place d’une production locale de vaccins, de diagnostics, de thérapies et d’autres produits médicaux.
S’exprimant lors de l’événement qui s’est tenu à Lusaka, le directeur général du CDC.
Afrique, Jean Kaseya, a déclaré que le fait que l’Afrique puisse fabriquer ses propres vaccins représentera la deuxième indépendance de la région.
M. Kaseya a déclaré que l’augmentation de la production locale de vaccins, de médicaments et de diagnostics est un moyen important d’améliorer la santé publique en Afrique.
« La dépendance excessive à l’égard des importations de produits de santé essentiels est un sujet de grave préoccupation pour la région africaine », a-t-il déclaré.
Selon les estimations du CDC-Afrique, moins de 1% des vaccins, 5% des diagnostics et 30% des produits thérapeutiques utilisés en Afrique sont actuellement fabriqués sur le continent.
Ce déséquilibre, selon les experts, souligne le besoin urgent de renforcer les capacités de production médicale de l’Afrique afin d’améliorer l’autosuffisance et de réduire la vulnérabilité aux ruptures d’approvisionnement.
La CPHIA est une conférence annuelle organisée par le CDC Afrique. Elle constitue une plateforme unique pour les dirigeants du continent africain, qui peuvent ainsi réfléchir aux leçons tirées dans le domaine de la santé et de la science et s’aligner sur la voie à suivre pour créer des systèmes de santé plus résilients.
Selon les organisateurs, cette conférence de quatre jours placée sous le thème « Briser les barrières : Repositionner l’Afrique dans la pyramide mondiale de la santé », met en lumière la recherche et les innovations de pointe et présentent des solutions africaines aux problèmes de santé publique.
CU/abj/lb/ac/APA