Ce projet qui couvre quatre pays du Golfe de Guinée, le Ghana, le Togo, le Bénin et la Côte d’Ivoire, est mis en œuvre avec l’appui technique et financier de la Banque mondiale.
Le projet de Cohésion sociale des régions Nord du Golfe de Guinée (COSO) qui vise le développement communautaire, se déroulera sur la période 2022-2027 dans quatre pays du Golfe de Guinée que sont la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo et le Bénin.
Il a pour objectif d’améliorer la collaboration régionale, la résilience socioéconomique et climatique des régions Nord des pays du Golfe de Guinée, notamment exposés aux conflits et aux risques des changements climatiques.
Le projet COSO, lancé officiellement le 4 novembre 2022 à Korhogo (nord ivoirien), par le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, entre dans sa phase active. Le coordonnateur du projet COSO est Dr Adama Coulibaly, le directeur général du Conseil du Coton et de l’Anacarde de Côte d’Ivoire.
M. Paul Alfred Batto, le coordonnateur adjoint du projet COSO, représentant Dr Adama Coulibaly, a dirigé ce mercredi 15 mars 2023, à Korhogo, les travaux d’un atelier de cadrage en vue de l’élaboration participative d’une convention avec les radios locales de la zone d’intervention du projet Coso.
Le coordonnateur adjoint du projet COSO a précisé qu’ « il tend à promouvoir le développement local participatif en mettant les communautés bénéficiaires au centre des décisions de planification, de mise en œuvre et d’évaluation des actions de développement de leurs localités ».
« A ce stade de la mise en œuvre, il importe d’impliquer les radios locales dans la marche du projet COSO. Cela participe de la mobilisation des parties prenantes concernées par le projet ; et pour nous les radios locales sont des acteurs à part entière du développement local », a-t-il ajouté.
Il a soutenu que, non seulement les radios rendent visibles les actions et résultats du projet, mais elles contribuent à la mise en œuvre de certains aspects spécifiques du projet, notamment la promotion des actions de cohésion sociale, le partage d’expériences sur les bonnes pratiques du développement local, le dialogue intra et intercommunautaire, la participation des jeunes et des femmes.
Une équipe du projet est déployée sur le terrain avec l’antenne de Korhogo qui est fonctionnelle depuis novembre 2022 avec les premiers agents de terrain, déployés dans six régions à savoir, le Poro, la Bagoué, le Tchologo, le Bounkani, le Gontougo et le Folon.
« Trois autres antennes seront ouvertes en cette année 2023 dans les Districts du Dénguélé, du Zanzan et du Woroba pour couvrir toute la zone d’intervention du projet. De nouveaux agents de base sont en cours de recrutement pour être déployés dans les mois à venir », a annoncé M. Batto.
Aujourd’hui, les premières réalisations physiques du projet sont effectives dans la Région de la Bagoué où la phase pilote de l’approche du projet, la démarche de développement conduit par les communautés (DCC) a été réalisée dans les derniers mois de l’année 2022, a-t-il poursuivi.
Le programme de travail de l’année 2023, prévoit la contractualisation avec les radios locales par le biais de leur faîtière, l’Union des Radios de proximité de Côte d’Ivoire (URPCI). L’atelier de ce mercredi 15 mars 2023 avait pour objet de jeter les bases de la formalisation de ce partenariat naissant.
Les activités des radios locales dans le cadre du projet COSO démarreront officiellement, immédiatement après la signature de la convention, a dit M. Batto. A cette rencontre, toutes les 34 radios privées des 10 régions de la zone d’intervention du projet COSO ont été conviées.
Le préfet de la Région du Poro, préfet du Département de Korhogo, André Ekponon Assoumou, qui a procédé à l’ouverture de cet atelier de deux jours, a souhaité que le partenariat avec les radios de proximité donne « une grande visibilité pour les activités du projet Coso ».
« Je voudrais vous faire part du grand intérêt que le Président de la République, Alassane Ouattara et le gouvernement ivoirien attachent à la cohésion sociale qui fait partie intégrante de son programme social », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, du fait de l’importance stratégique des radios de proximité dans la diffusion et la transmission des actions de cohésion sociale, le préfet André Epkonon Assoumou a invité les participants à plus d’assiduité et à partager les bonnes pratiques entre eux.
Le président du Conseil exécutif de l’Union des Radios de Proximité de Côte d’Ivoire (URPCI), Eric Gohou, s’est réjoui de ce partenariat. Pour lui, c’est une « occasion de montrer une fois de plus l’important rôle joué par les radios de proximité dans l’atténuation des risques et effets des situations de fragilité, de conflits et de violences ».
L’URPCI, la faîtière des radios de proximités, qui regroupe en son sein la quasi-totalité des radios de proximité de Côte d’Ivoire (soit environ 200 radios) a toujours accompagné le gouvernement et les organisations tant nationales qu’internationales dans le cadre de la sensibilisation de masse.
AP/APA