Cette désignation s’est faite à l’issue de la 5e session du Conseil des ministres du Conseil international consultatif du cajou (CICC), tenue ce jeudi 6 avril 2023 à Abidjan, en marge du 4e Salon international des équipements et des technologies de transformation de l’anacarde (SIETTA).
« Nous nous félicitons du choix qui a été porté sur la Côte d’Ivoire pour conduire le prochain mandat du CICC avec comme nouveau président le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, M. Adjoumani Kobenan », a dit le ministre ivoirien du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, Souleymane Diarrassouba qui représentait le président entrant.
M. Souleymane Diarrassouba qui a présidé la session, a salué « le succès » du mandat du président sortant, le ministre camerounais de l’Agriculture et du développement rural, Gabriel Mbairobé, pour « l’excellent travail qui a été fait ».
« Je voudrais vous rassurer que le gouvernement ivoirien ne ménagera aucun effort pour assurer un succès au prochain mandat avec le soutien et l’accompagnement de tous, pour que la filière de cajou profite à nos économies, à nos agriculteurs, à nos jeunes et à nos femmes », a-t-il ajouté.
Il a fait observer que lorsque nous regardons les statistiques, « moins de 10% de la production de cajou est transformé sur le continent africain », appelant les partenaires techniques et financiers à appuyer le CICC dans sa « mission à l’effet de réussir cette transformation structurelle de nos économiques ».
La Côte d’Ivoire, avec un taux de transformation de 6%, il y a quelques années, est aujourd’hui à un taux de transformation de l’ordre de 23%, soit plus de 224.000 tonnes de cajou. Le pays, premier producteur mondial de noix de cajou, a enregistré 1,02 million de tonnes en 2022.
« Notre mandat était placée sous le signe de l’opérationnalisation du secrétariat exécutif. Nous avons bénéficié de l’hospitalité de la Côte d’Ivoire pour avoir un siège et des Partenaires financiers et techniques pour équiper ce siège », a fait savoir le ministre camerounais de l’Agriculture et du développement rural.
M. Gabriel Mbairobé s’est dit « heureux » au moment de passer le flambeau à la Côte d’Ivoire. Le Conseil des ministres du CICC a approuvé lors d cette session le Plan de travail annuel budgétisé 2023 pour un montant total de 1,16 million de dollars US.
Pour le Plan stratégique 2023-2027, le Conseil des ministres de l’organisation a adopté un coût global de 2,228 millions de dollars US. Concernant la contribution des Etats, les membres ont arrêté un montant de 70.000 dollars US pour l’exercice 2023.
Par ailleurs, le Conseil des ministres a exhorté les Etats membres à mettre en place un organe consultatif qui sera le répondant du CICC dans leurs pays respectifs. Il a demandé au secrétariat exécutif de poursuivre les efforts pour l’adhésion du Mozambique, de la Zambie, de la Gambie, de Madagascar.
Le Conseil a instruit également le secrétariat à l’effet de poursuivre les adhésions de la Sierra Leone, du Kenya, du Congo, du Gabon et de la Tanzanie au CICC en qualité de membres observateurs pour une durée de deux ans. Le Ghana abritera la prochaine session du CICC.
La représentante des Partenaires techniques et financiers (PTF), Rita Weidinger, a insisté sur la mise en place des organes consultatifs dans chaque pays et appelé à accroître la recherche pour augmenter les rendements et la lutte contre les ravageurs et les pestes.
Le CICC comprend le Cameroun, le Nigeria, le Bénin, le Togo, le Ghana, le Burkina Faso, le Mali, la Côte d’Ivoire, la Guinée Conakry, le Sénégal, la Guinée-Bissau. Depuis décembre 2021, la présidence était assurée par le Cameroun à travers son ministère chargé de l’Agriculture et du développement.
La 5e réunion du Conseil des ministres a été couplée avec la 4e édition du Salon international des équipements et des technologies de transformation de l’anacarde (SIETTA 2023). La 6e session de l’organisation est prévue au Ghana, pays qui assure actuellement la vice-présidence du CICC.
AP/APA