La conférence a mis en lumière le rôle crucial des villes dans la lutte contre la pollution et le changement climatique.
La réunion ministérielle annuelle de la Coalition pour le climat et l’air pur (CCAC) qui s’est tenue la semaine dernière à Nairobi, au Kenya, sous l’égide du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), a marqué un jalon significatif dans la lutte contre la triple crise planétaire du changement climatique, de la pollution et de la perte de biodiversité. Les représentants des gouvernements, du secteur privé et de la société civile ont uni leurs forces pour mettre en place une série d’initiatives intégrées visant à améliorer la qualité de l’air et à réduire les émissions de polluants.
L’effort phare sur l’air pur lancé lors de cette conférence vise à stimuler la coordination régionale, l’engagement du secteur privé et l’action politique basée sur des données scientifiques solides. Les discussions ont porté sur l’urgence de mettre en œuvre les engagements pris par les pays pour réduire les émissions, en particulier en ce qui concerne les polluants climatiques de courte durée de vie tels que le méthane, le carbone noir et les hydrofluorocarbures (HFC).
Un rapport intitulé ‘Used Heavy Duty Vehicles (HDVs) and the Environment’ a été dévoilé lors de la conférence, mettant en lumière l’augmentation des émissions de CO2 associées aux véhicules lourds et proposant des stratégies pour réduire ces émissions, notamment par la normalisation, le suivi et l’écologisation des stratégies de transport de marchandises.
Inger Andersen, directrice exécutive du PNUE, a souligné l’importance de redoubler d’efforts pour lutter contre les « super-polluants » et a appelé à une action concertée pour inclure ces défis dans les plans nationaux de réduction des émissions. Elle a également encouragé les participants à trouver de nouveaux moyens de financer les actions visant à améliorer la qualité de l’air.
La conférence a également mis en lumière le rôle crucial des villes dans la lutte contre la pollution et le changement climatique, soulignant la nécessité d’un financement accru pour soutenir les initiatives locales.
La création d’un groupe d’évaluation technologique et économique au sein de la CCAC a été saluée, témoignant des efforts déployés pour combler le fossé entre les technologies disponibles et le financement nécessaire pour les mettre en œuvre à grande échelle.
Ibrahim Auma, ministre de comté de Green Nairobi, a souligné que malgré les progrès réalisés, la planète reste en danger tant que des actions concrètes ne sont pas mises en place pour garantir un air pur et une planète saine.
Enfin, l’écologiste kényane Elizabeth Wathuti a rappelé que la lutte pour un air pur et un climat stable est un combat pour le droit fondamental à la vie, appelant à un engagement continu en faveur de l’environnement.
CU/as/fss/ac/APA