Financé par la Banque africaine de développement (Bad), le projet a soutenu l’éclosion d’activités génératrices de revenus.
La deuxième phase du Projet de connectivité du dernier kilomètre, mise en œuvre au Kenya, entre 2016 et 2022, a contribué à améliorer l’accès à l’électricité pour les groupes à faibles revenus. Dans le rapport d’achèvement du projet reçu ce jeudi à APA, la Banque africaine de développement (BAD) explique qu’au moins, 1,6 million de personnes disposent désormais du courant électrique.
« Financé grâce à un prêt de 134,64 millions de dollars américains du Groupe de la Banque africaine de développement, le projet a permis de construire 18 kilomètres de lignes supplémentaires de distribution basse tension. Cela a permis de raccorder 322 279 ménages, outre des petites entreprises, au réseau électrique national. Un ménage moyen au Kenya compte cinq personnes », explique le document.
Il ajoute que le projet a également permis de régénérer la pépinière mise en place par la Kenya Power and Lighting Company (KPLC), la compagnie nationale d’électricité du Kenya qui avait été délaissée au fil du temps en raison d’une grave sécheresse entre mi-2019 et fin 2022, d’une vague importante de criquets qui a ravagé tous les jeunes arbres et cultures autour de la pépinière et de la pandémie de Covid-19. Quelques 30 000 plants – sur un objectif de 40 000 – ont ainsi été mis sous terre.
Selon notre source, les fournisseurs locaux d’électricité et les entrepreneurs ont obtenu un contrat de plus de 1 311 millions de Shilling kényan (environ 9,07 millions de dollars) ce qui a permis à de nombreuses personnes de mener des activités économiques.
« Un groupe de 30 jeunes – dont 50% de femmes – ont démarré une ferme avicole grâce aux fonds réunis par les membres. Les bénéficiaires du projet ont exprimé leur satisfaction car, le projet a amélioré leurs conditions de vie et a permis de développer des activités socio-économiques dans les villages. Ils ont souligné que l’éclairage de leurs maisons était plus pratique et revenait moins cher que lorsqu’ils utilisaient de la paraffine (akaloboyo, en langue locale) avec les risques sanitaires associés », poursuit la Bad.
Elle souligne que le projet a notamment soutenu l’éclosion d’activités génératrices de revenus telles que l’aviculture, l’élevage, la tonte de l’herbe pour les vaches et l’élevage laitier. Cela a contribué à réduire la pauvreté, qui est l’un des principaux facteurs d’inégalité entre les hommes et les femmes. Des activités telles que la menuiserie, la soudure, les salons de coiffure, entre autres, ont pu être développées grâce à l’accès à l’électricité. Un groupe de 30 jeunes – dont 50% de femmes – ont démarré une ferme avicole grâce aux fonds réunis par les membres.
Le projet a permis de fournir gratuitement aux ménages les plus modestes, y compris ceux dirigés par des femmes, des kits prêts à l’emploi, composés notamment d’une prise de courant et d’une ampoule.
« Dans l’ensemble, et malgré les défis majeurs que le pays a dû relever entre 2017 et 2022, le projet a permis d’atteindre la quasi-totalité des résultats escomptés, en particulier ceux qui sont essentiels à la réalisation de l’objectif de développement du projet », conclut le rapport d’achèvement du projet.
TE/APA