La Banque mondiale a confirmé ses prévisions de croissance économique au Maroc pour les deux prochaines années. Selon l’institution financière, le taux de croissance devrait passer de 2,8% en 2023 à 3,1% en 2024 et à 3,3% en 2025, tel qu’annoncé dans son dernier rapport semestriel sur les perspectives économiques mondiales, publié le 9 janvier.
Ces projections, déjà avancées dans le rapport économique de novembre dernier, soulignent la capacité du Maroc à réagir efficacement face aux chocs économiques. La Banque mondiale met en avant le dynamisme de la réponse marocaine aux défis économiques récents.
Dans la mise à jour des perspectives pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), la Banque mondiale indique que la croissance progressera dans certaines économies, avec une mention spéciale pour Djibouti, le Maroc et la Tunisie. Néanmoins, elle alerte sur les incertitudes liées au conflit au Moyen-Orient, soulignant que si la situation ne s’aggrave pas, la croissance dans la région MENA devrait atteindre 3,5% en 2024 et 2025.
Cependant, tout renforcement du conflit, y compris ses répercussions sur les économies voisines et les flux de réfugiés, constitue une menace sérieuse pour la croissance régionale. La Banque mondiale souligne également que la région MENA est confrontée à des risques liés aux catastrophes naturelles et aux changements climatiques.
La situation des pays exportateurs de pétrole est également examinée, avec la possibilité de limitations de production en cas de baisse des cours ou de demande faible. Pour les importateurs de pétrole, le resserrement des conditions financières mondiales pourrait peser négativement sur la croissance en raison des besoins importants de financement extérieur.
La région MENA a déjà été confrontée à des difficultés telles que la baisse de la production pétrolière, une inflation élevée et une activité limitée du secteur privé dans les économies importatrices de pétrole. La croissance de la région a fortement ralenti en 2023, atteignant une moyenne de 1,9%.
En ce qui concerne le Maroc, malgré le séisme de septembre, la Banque mondiale prévoit une reprise de la croissance grâce au redressement du secteur agricole.
Au niveau mondial, l’institution financière basée à Washington prévoit une troisième année consécutive de ralentissement en 2024, avec un taux de croissance projeté à 2,4%, contre les 2,6% initialement prévus.
HA/APA