Le séisme d’Al Haouz et le vaste élan de solidarité, est le sujet principal traité par les quotidiens marocains parus ce mardi.
+Al Bayane+écrit que le tremblement de terre qui a frappé plusieurs régions du Royaume a encore un entrain de solidarité dans la totalité du territoire national, citant des files interminables qui se formaient devant les centres de transfusion de sang et des centaines de véhicules qui collectent des denrées alimentaires, des produits pharmaceutiques, des couvertures et autres pour les acheminer notamment vers les provinces d’Al Haouz et de Taroudant.
Aussitôt après, ce sont des structures de la société civile, des divers organismes et des institutions qui versent dans le compte officiel, leurs contributions financières à la même cause, en plus des interventions spontanées des groupes de jeunes, lançant l’appel de sauvegarde et de sensibilisation un peu partout ou des visites aux endroits sinistrés pour déboucher les issues et dégager les décombres ou encore évacuer les dépouilles, ajoute le quotidien.
Des initiatives variées et innovantes des multiples franges de la société, qui font frémir de fierté, de patriotisme et d’esprit d’appartenance à la Nation, devant les calamités qui peuvent survenir à tout moment, ajoute-t-il.
+L’Opinion+, quant à lui, met en garde contre des « malfrats » d’un nouveau genre, dépourvus de toute moralité, qui essayaient déjà de mettre à profit ce drame pour leurs vils intérêts personnels, en l’occurrence des “pseudos initiateurs de collectes pour d’imaginaires actions de bienfaisance au profit des victimes”.
Profitant de l’émotion collective générée par le tremblement de terre, ceux-ci diffusaient des messages vocaux de personnes supposément sinistrées qui déploraient la perte de leurs familles et de l’ensemble de leurs biens, pour quémander des aides financières qui ont été ensuite détournées, constate le journal.
L’autre catégorie de profiteurs surgis à la faveur de la catastrophe: les diffuseurs de fake news via les réseaux sociaux qui, en l’absence de tout scrupule, ont semé la peur et l’effroi parmi la population dans l’unique objectif de doper leur audience et de rafler les likes, relève la publication.
Et il y a, enfin, les pseudos influenceurs qui sévissent depuis longtemps sur les diverses plateformes numériques et dont beaucoup ont voulu se greffer à l’ambiance tragique de ce séisme pour se présenter comme des mécènes, des journalistes ou carrément des pseudos experts, avec tout ce que cela a pu générer comme désinformation et tromperie de l’opinion publique nationale dans un contexte où notre peuple a grandement besoin de lucidité et de sérénité, ajoute-t-il.
Même son de cloche du côté de +L’Économiste+, qui cite “des charlatans, sur les réseaux sociaux, qui par leurs algorithmes privilégient le négatif et l’émotionnel”.
Un “influenceur” qui pleure dans son salon sur le sort d’un village “abandonné”, peut ébranler des milliers d’âmes sincères tandis qu’un dirigeant associatif peut faire une OPA sur la cause des sinistrés, l’humanitaire devenant un tremplin pour la célébrité, les mondanités, les aides internationales, prévient-il.
Beaucoup peuvent utiliser l’émotion des Marocains, leur sincérité à aider, et générer la pagaille sur les denrées alimentaires, qui peuvent être collectées, dirigées sur des routes de montagnes encore bloquées et y pourrir, note-t-il, appelant à canaliser et orienter toutes les autres initiatives spontanées avant qu’elles ne soient aussi gagnées par le doute et la médisance.
HA/APA