Le président sénégalais Macky Sall et son homologue mauritanien Mohamed Ould Cheikh el Ghazouani procèdent ce mardi à la pose de la première pierre du pont de Rosso, à la frontière entre les deux pays.
Le Sénégal et la Mauritanie en un. Huit mois après la signature de l’accord de construction du pont de Rosso, sur le fleuve Sénégal, entre les ministres des Infrastructures des deux pays, Macky Sall et El Ghazouani s’apprêtent à lancer les travaux de cette infrastructure d’envergure qui vont durer trente mois.
D’un coût global de 88 millions d’euros, soit 57 milliards FCFA, la construction de ce pont a été confiée à une société chinoise après un appel d’offres international.
L’ouvrage est financé par la Banque africaine de développement (Bad) à hauteur de 40,75 millions d’euros (27 milliards F CFA) et la Banque européenne d’Investissement (BEI) pour 22,30 millions d’euros (15 milliards F CFA). L’Union européenne (UE) a aussi fait un don de 20 millions d’euros. A cela, s’ajoutent les contributions de 3,50 millions d’euros de la Mauritanie et de 1,4 million d’euros du Sénégal.
Ce pont va favoriser l’intégration régionale car, jusque-là, le bac de Rosso était le seul moyen de transit entre les deux pays. Mais aujourd’hui, avec la demande croissante de transport entre l’Europe et l’axe Dakar – Nouakchott, l’édification de cette infrastructure est devenue une priorité pour les deux Etats. C’est dire que le nouveau pont de Rosso va donner un nouveau souffle aux relations commerciales entre le Sénégal et la Mauritanie.
Cette infrastructure est par ailleurs une promesse électorale de Macky Sall. Lors de son passage à Richard-Toll (nord) en février 2019, il indiquait que ce pont devrait permettre une meilleure intégration régionale qui va aboutir à l’élargissement du réseau routier entre Tanger (Maroc), Lagos (Nigeria) en passant par Nouakchott, Dakar et Abidjan.
Au-delà de ce pont, la Mauritanie et le Sénégal sont liés par l’histoire et la géographie puisque les deux pays partagent aussi un gisement de gaz offshore estimé à 450 milliards de m3. Avec la plateforme Grand Tortue Ahmeyim (GTA), les deux pays limitrophes devraient bientôt produire du gaz naturel liquéfié. Le champ gazier est situé à 120 kilomètres des côtes sénégalo-mauritaniennes et à une profondeur d’eau de plus de 2800 mètres.
Dans le cadre d’un accord signé le 9 février 2018, les deux Etats ont convenu de développer et d’exploiter conjointement ce champ. Il est convenu ainsi une répartition équitable des ressources, des procédures, des cadres juridique et fiscal, etc.
CD/APA