Israël mène une offensive dans la bande de Gaza après une attaque du Hamas le 7 octobre.
Le président Cyril Ramaphosa a annoncé que le ministre de la Justice, Ronald Lamola, serait à la tête de l’équipe juridique de l’Afrique du Sud dans l’affaire de génocide qui l’oppose à Israël devant la Cour internationale de justice (CIJ), dès l’ouverture de la procédure à La Haye, jeudi.
M. Lamola fera une déclaration liminaire devant la Cour et, ensuite, « notre équipe juridique plaidera notre cause », a déclaré M. Ramaphosa à propos de l’audience de deux jours.
Le pays a assigné le gouvernement israélien devant la CIJ pour qu’il enquête éventuellement sur un cas de génocide à la suite du meurtre de plus de 20 000 Palestiniens, selon le Hamas, par les forces de défense israéliennes (FDI) dans l’enclave depuis le 7 octobre.
Ce jour-là, l’année dernière, des militants du Hamas sont entrés dans le sud d’Israël où ils ont tué 1.200 personnes.
En représailles, les FDI ont répondu par une force implacable, décrite comme une politique de la terre brûlée, en bombardant Gaza pour la réduire en ruines et en tuant sans distinction plus de 20 000 Palestiniens – dont la moitié sont des femmes et des enfants – dans l’enclave, a déclaré le ministère de la santé de Gaza.
M. Ramaphosa a déclaré que son pays disposait d’un « dossier juridique solide » à présenter à la CIJ après avoir constitué une équipe juridique composée de représentants de l’Afrique du Sud et du Royaume-Uni.
S’exprimant à Mpumalanga lors d’une visite aux maisons royales d’Amandebele mardi, M. Ramaphosa a déclaré que M. Lamola présenterait le dossier du pays à la CIJ.
« Notre affaire est simple et directe : il s’agit de prendre des mesures. Et nous avons pris des mesures pour approcher la CIJ afin d’intervenir pour tenter d’arrêter le génocide qui se produit en Palestine, à Gaza en particulier », a déclaré M. Ramaphosa.
Et d’ajouter que l’Afrique du Sud avait également déployé des avocats internationaux basés au Royaume-Uni, dont John Dugard, « un aigle juridique par excellence qui connaît bien les questions liées à la Cour internationale de justice ».
NM/jn/fss/ac/APA