Le nouveau Premier ministre sénégalais a émis, lundi 8 avril à Dakar, le vœu de voir le gouvernement commencer le travail après la célébration de la fin du Ramadan.
Nommé Premier ministre du Sénégal depuis une semaine, Ousmane Sonko a procédé ce lundi à la passation de service avec son prédécesseur, Sidiki Kaba. La cérémonie, empreinte « de sobriété et de solennité », s’est déroulée « dans de très bonnes conditions », selon le nouveau chef de gouvernement.
Promettant de « commencer à exercer la responsabilité » qui lui a été confiée dès à présent, l’ancien farouche opposant du président Macky Sall (2012-2024) indique que ses collaborateurs de la première équipe gouvernementale du régime du président Bassirou Diomaye Faye, élu le 24 mars dernier au premier tour avec 54,28% des suffrages, entreront en service au plus tard la semaine prochaine.
« Dans les prochains heures et jours, nous nous attèlerons à installer l’ensemble du gouvernement pour que, immédiatement après la fête de Korité (la fête de l’Aïd-el-Fitr qui devrait être célébrée mercredi 10 avril), les différents départements ministériels puissent être fonctionnels », a souligné le futur ex-maire de Ziguinchor (sud) puisque, comme il l’a rappelé lors de la publication de la liste du gouvernement, vendredi dernier, tous les nouveaux ministres doivent se décharger de leurs postes électifs pour se consacrer exclusivement aux charges de leurs départements.
Sonko a félicité au passage le Premier ministre sortant « pour ses longues années de bons et loyaux services au sommet de l’Etat et surtout pour ses longues années de service irréprochable » au sein des différents postes ministériels qu’il a occupés sous le magistère de Macky Sall, à l’instar de la Justice, l’Intérieur et les Forces armées.
Pour Sidiki Kaba, ses nominations dans ces postes de ministères « régaliens » lui ont « permis de servir son pays » après une longue carrière internationale en tant qu’avocat et défenseur des droits de l’homme. « Je pars avec le sentiment d’avoir fait ma part. Je demande au Tout-Puissant de guider ceux qui ont aujourd’hui la responsabilité des destinées de notre pays » dont son successeur, Ousmane Sonko, un des grands acteurs de la troisième alternance au pouvoir au Sénégal.
A travers le choix qu’il a porté notamment sur Bassirou Diomaye Faye après l’invalidation de sa candidature par le Conseil constitutionnel à la présidentielle du 24 mars dernier, le leader de l’ex-Pastef/Les Patriotes est sorti de prison pour battre campagne, en l’espace d’une dizaine de jours, avec le candidat de la coalition Diomaye Président, jusque-là secrétaire général de l’ex-Pastef. Bassirou D. Faye a d’ailleurs démissionné de ce poste après avoir remporté le scrutin présidentiel dès le premier tour face à 18 candidats dont celui du pouvoir, Amadou Ba, qui n’a obtenu que 35,79% des voix.
Pour Sidiki Kaba, l’élection du président Bassirou Diomaye Faye est « le choix souverain du peuple sénégalais, qui montre la vitalité de cette démocratie dont la trajectoire dynamique a pu se conclure par trois alternances en 24 ans. C’est une performance remarquable et un motif de fierté pour notre pays qui, à chaque étape, quelles que soient les circonstances, choisit les dirigeants qu’il veut ».
Cette belle image « est due à la solidité de nos institutions dont le bon fonctionnement a participé à cette élection transparente et apaisée, à la qualité de nos hommes politiques qui ont tous félicité le président élu, mais également au dynamisme de notre société civile et des différents acteurs qui ont été engagés dans le processus électoral », a magnifié l’ancien président de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH).
ODL/ac/APA